1. Femme en copropriété


    Datte: 04/07/2018, Catégories: fh, inconnu, boitenuit, danser, amour, jalousie, cérébral, revede, nopéné, couple, Auteur: Passerose, Source: Revebebe

    ... avec impatience. Tu as été tellement chaleureuse que tu n’as pas pu m’oublier ! Nous avons à consolider une situation à peine engagée. Tu dois comme moi en mourir d’envie. Ha ! ton corps brûlant contre le mien, mes mains sur tes seins, tes déhanchements ravageurs, quels souvenirs et surtout quelles promesses de plaisir. Je brûle d’impatience et de désir.
    
    Il y avait bien eu échange de numéros. À quel jeu Marie s’était-elle livrée ? Ça sentait mauvais pour le mari. Et dire qu’elle prétendait oublier. Déchirant ostensiblement le numéro de ce Richard, elle espérait qu’elle serait appelée par lui, me laissant à une béate certitude de fidélité. D’un inconnu, elle faisait subitement un confident, le bénéficiaire de familiarités et de faveurs à caractère sexuel, dans mon dos. Ce coup de canif dans le contrat me blessait d’autant plus gravement qu’elle s’était bien gardée d’en parler depuis. Richard ne pouvait pas être plus explicite. Le rapprochement avait été torride.
    
    — Mais, on se tutoyait ?
    — Souviens-toi, c’est toi qui me l’as demandé ! En réalité, je voulais entendre ta voix si merveilleuse. De plus, en partant tu as oublié sur la table un poudrier en argent que je tiens à te remettre. Je l’ai trouvé à la fin du bal quand mes copains m’ont réveillé. Je voulais aussi m’excuser pour ce malaise qui m’a empêché de te serrer plus longtemps sur mon cœur. J’aurais tellement aimé te faire entendre encore comme il battait fort pour toi. Mon cœur et tous mes sens te réclament. Tu ...
    ... m’as mis le feu.
    — Oh !
    — Donc, j’ai profité de mon mercredi après-midi pour essayer de te rendre ce poudrier de valeur. À la poste, on a bien voulu me donner ton adresse pour que je puisse te joindre. Pourrais-tu me recevoir, je t’ai vu revenir ; je suis dans la cabine téléphonique proche de ta maison. Es-tu seule à la maison ?
    — Mon mari est ici. Mais viens.
    
    J’évite les phrases trop longues pour ne pas trahir ma merveilleuse voix. Mon épouse est allée faire des courses et ne devrait pas rentrer avant une heure. Je vais le faire patienter et m’informer sur ses intentions. Je ne crois guère à la fable du poudrier oublié. Marie le lui aurait remis pour lui procurer une raison de venir chez nous ? Non, au téléphone il n’aurait pas eu à employer ce subterfuge. Par ailleurs, Marie, très méticuleuse, oublie rarement ses objets personnels. Mais pendant qu’il nous attendait à notre table avec son mousseux, il avait pu s’emparer d’un objet qu’il pourrait rapporter. On sonne, je vais ouvrir et me trouve en face de ce jeune homme un instant décontenancé.
    
    — Entrez Richard et prenez place. Quel bon vent vous amène ? Asseyez-vous. Mon épouse ne va pas tarder. Puis-je vous offrir une boisson, apéritif, bière, coca ou un alcool blanc : mirabelle, quetsche, cerise ?
    — Bien volontiers, merci. Mettons un coca, parce que je dois me méfier de l’alcool. Souvenez-vous de ce qui m’est arrivé samedi. Je voulais justement m’excuser auprès de Marie pour l’avoir ainsi abandonnée alors que nous ...
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