1. Coopération


    Datte: 03/07/2018, Catégories: vacances, amour, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... attention : amour de vacances ne veut pas dire amour éternel. Prends toutes les précautions. Franz croit peut-être que tu prends la pilule. Désormais, tu vas avoir de nombreuses expériences ; il faudra te méfier des conséquences. Tout ça pour le plaisir, jusqu’au moment où tu rencontreras l’âme-sœur.
    — Je le sais. Mais aujourd’hui je veux profiter de la vie, de ma vie. Franz ne sera que le premier, celui qui m’a dépucelée. Je garderai le souvenir d’un homme très doux et très gentil.
    
    Les journées se déroulent en baignades, un peu de volley. Carine n’a plus peur des garçons et si l’un deux ne lui plaît pas, la baratine, elle se sert de Jacques comme alibi pour s’en débarrasser.
    
    Mais tous les soirs les quatre se retrouvent, discutent, se baignent, puis regagnent en couple leur logement.
    
    Les plus beaux moments ont une fin ; le quinze août approche. Demain, Jacques et Carine partent. Le soir, sur la plage, les deux couples ont fait l’amour jusqu’à tard dans la nuit. Puis ils se sont dit au revoir, mais pensent plutôt que c’est un adieu, bien qu’ils se soient donné leurs coordonnées. Les touristes sont rentrés dans leur tente, Franz et Greta dans leur caravane.
    
    Le lendemain matin ils sont repartis sans les avoir revus.
    
    Dans la voiture, l’atmosphère est un peu nostalgique ; ils se racontent leurs histoires d’amour, et c’est assez joyeux qu’ils arrivent chez eux. Il est tard ; ils déchargent rapidement la voiture et s’embrassent longuement avant de se séparer. Le ...
    ... père de Carine les a regardés, un sourire aux lèvres.
    
    Le travail a repris ; ils se voient dans l’escalier, ou bien pour de brèves rencontres en famille pour un apéro.
    
    Marc remarque au passage que la reprise a dû sûrement être dure pour sa copine. Finie, la mine réjouie des vacances ; elle doit regretter ce bon temps passé avec son amant.
    
    La veille du 11 novembre, Carine a arrêté son ami dans l’escalier.
    
    — Jacques, il faut que je te parle. Pas ce soir, mes parents m’attendent.
    — Eh bien, viens demain à la maison, les miens vont se promener avec les gamines. Nous serons tranquilles.
    
    Cette demande de rendez-vous l’intrigue. Dans la nuit, réfléchissant, il envisage toutes les possibilités. Soudain, l’une s’impose à son esprit : Carine est enceinte ! Physiquement, il n’a rien remarqué. Mais il n’y a que trois mois depuis les vacances.
    
    Le lendemain matin, à neuf heures, elle a frappé à la porte. Jacques a immédiatement ouvert. Elle s’est jetée dans ses bras et s’est mise à pleurer.
    
    — Oh, Jacques, si tu savais ce qu’il m’arrive…
    — J’ai réfléchi cette nuit et je crois avoir compris : tu es enceinte.
    — Oui ; tu es le premier à qui je le dis. J’ai fait le test et il est positif. Comment je vais annoncer ça à mes parents ? Mon père va me tuer, surtout s’il apprend que c’est un Allemand. Son grand-père est mort en déportation et il ne leur a pas pardonné.
    — Il faut trouver une solution car ils ne vont pas tarder à s’en apercevoir, à ta silhouette. Tu ne peux pas ...
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