1. Promenade un soir d'été


    Datte: 30/06/2018, Catégories: fh, sf, Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe

    ... signe d’impuissance. Mais cette crotte-là est sous-équipée côté processeur, alors ça va prendre un bon moment pour tomber sur la clé qui va bien…
    
    Et c’est ainsi que nous enterrâmes le sujet pour toute l’année 2017. Durant les mois qui suivirent, ni l’un ni l’autre ne fîmes plus vraiment attention à cette petite machine branchée dans un coin, plongée dans son coma mathématique, épuisant en silence son lot de combinaisons, des milliards et des milliards chaque jour.
    
    ooOOoo
    
    Après le dîner ce soir-là, nous rejoignîmes le salon. Alain se rassit dans le canapé et je repris ma place entre ses bras, ronronnant de bonheur. Nous chuchotions comme deux ados s’apprêtant à faire des bêtises. Je le laissai ôter mon chemisier, frissonnant doucement lorsqu’il se mit à me caresser les seins. Si je tremblais, ce n’était pas de froid. Nous nous embrassâmes avec une infinie tendresse tandis qu’il me massait la poitrine, mais nous n’allâmes pas plus loin.
    
    Nous finîmes par descendre nous coucher. Au moment de nous séparer, j’avais bien vu la lueur interrogative dans ses yeux, mais, d’un sourire, je déclinai l’invitation muette avant de rejoindre ma chambre. Ce n’était pas uniquement à cause de mon cycle. En vérité, je ne me sentais pas vraiment prête à investir le lit conjugal. Il y avait mieux comme autel pour notre relation naissante que la couche qu’ils avaient partagée, Élodie et lui. Bien qu’Alain eut évité de s’appesantir sur le sujet, je savais que l’hallucination vécue ...
    ... dans le métro l’avait marqué. Ce souvenir allait continuer de le hanter encore longtemps. À tort ou à raison, je m’imaginais le fantôme de son épouse tenant compagnie à Alain lorsque celui-ci peinerait à trouver le sommeil.
    
    Durant deux jours environ, nous continuâmes de flirter avant que je ne me sente prête pour « les choses sérieuses ». Un peu après le petit-déjeuner, Alain lavait avec application nos tasses, les mains pleines de mousse, lorsque son regard s’attarda sur moi. Plus particulièrement sur mes seins, mis en valeur par un t-shirt presque transparent. Il était temps de passer à l’offensive ! Je lui lançai un sourire, avant de quitter la cuisine en balançant maladroitement les hanches, essayant d’oublier ce que ma croupe avait de garçonne. Misère ! Je n’avais jamais été une grande séductrice, mais là, je n’étais plus que l’ombre de moi-même…
    
    Il faut croire que cela avait suffit car il laissa soudain la vaisselle s’entrechoquer dans l’évier. Je ne l’attendis pas pour descendre, semant un à un mes vêtements en route. Ce fut nue que j’entrai dans la serre hydroponique, deux niveaux plus bas. Étalant au sol une serviette, je m’allongeai sur le ventre et je fermai les yeux. La chaleur des sphères luminescentes caressait agréablement mes chairs offertes, comme un soleil d’été. Je n’avais aucune peine à m’imaginer dans un verger en plein mois de juin, l’ambiance olfactive – sucre des fruits, musc acide des plantes alentour – m’aidant à me replonger dans ce paradis ...