1. Promenade un soir d'été


    Datte: 30/06/2018, Catégories: fh, sf, Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe

    ... craquant…
    
    Spontanément, sans réfléchir, j’avançai mes lèvres vers lui et nos bouches se rejoignirent, nos langues se trouvèrent. Nulle réticence, ni de sa part, ni de la mienne. Et oui, parfois, c’est pas plus compliqué que ça, une femme.
    
    Tandis que nous mêlions nos salives en grognant, Alain, immisçant ses doigts dans l’échancrure de mon chemisier, empauma doucement l’un de mes seins, faisant battre mon cœur plus vite. Cette fois, je ne le repoussai pas. Mieux, sans même interrompre notre baiser, je l’incitai à s’allonger sur moi en le harponnant par la nuque.
    
    Alain me couvrit de son corps musclé, puis, relevant brutalement l’une de mes cuisses, il entreprit de se frotter à moi, provoquant dans mon bas-ventre des sensations presque oubliées. Je sentis une marée brûlante m’envahir et je me mis à gémir. Tandis que nous nous échauffions vaillamment l’un contre l’autre, je l’enlaçai de toutes mes forces, le serrant jusqu’à l’étouffer. Pour mieux me noyer sous lui, je nouai mes jambes aux siennes, mes talons plantés au creux de ses genoux, je m’ouvris à ses coups de boutoirs jusqu’à en avoir mal au pubis.
    
    Je grognai de dépit quand il s’écarta pour s’attaquer à la fermeture éclair de mon jean. Néanmoins, j’arrêtai son geste en posant ma main sur la sienne.
    
    — Attends, Alain ! Je… c’est pas le meilleur moment pour moi…
    
    Il s’interrompit, le souffle court. Puis, prenant mon visage entre ses paumes, il vissa nos regards l’un à l’autre. Je voyais luire le désir, dans ...
    ... ces yeux-là. Pourtant, en vrai gentleman, il n’insista pas.
    
    — Bah ! On n’est pas à quelques jours près, n’est-ce pas ? me souffla-t-il, avant de titiller mes tétons du plat de la main.
    
    Alain avait tout compris sans que je n’eusse besoin de rien préciser. Plutôt doué, cet homme-là… À nouveau, il s’empara de mes lèvres gonflées et nous nous butinâmes quelques minutes encore, plus tendrement cette fois, avant qu’il ne se redresse et ne s’assoie. Je me lovai dans ses bras sans un mot et je restai ainsi, immobile et silencieuse, un long moment, tout étonnée de la vitesse à laquelle nous venions l’un et l’autre d’occulter nos vies antérieures. J’étais bien, tout simplement.
    
    Ce fut lui qui rompit le silence, tendant la main vers le portable abandonné sur la table basse :
    
    — Et si on essayait de voir ce qu’il a dans le ventre, ce PC…
    — Il me semblait que ce truc était bardé de sécurités biométriques ?
    — Aucune qui ne saurait résister à un ingénieur système bien outillé, fanfaronna Alain.
    
    Il se leva pour fureter dans les tiroirs de la bibliothèque. Après une rapide recherche, il revint vers moi en tenant entre le pouce et l’index une minuscule pastille colorée.
    
    — Avec ça, je te déplombe n’importe quelle protection. Si j’en avais envie, je pourrais même faire sauter ta petite culotte sans que tu t’en aperçoives…
    — Vantard ! Il te faudrait un machin d’un tout autre calibre pour m’impressionner, le taquinai-je.
    — Patience, ma belle, tout est prévu… En attendant, je ...
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