Traqués - Histoires de Sexe

Traqués

... envahir par les frissons et la chaleur que lui procuraient la langue et les lèvres de son épouse.

— Hmm…

Absolument divin. Il la regardait parcourir sa verge du bout de la langue, aspirer le gland écarlate dans sa bouche.

C’est alors que le téléphone sonna.

— Bordel ! pesta-t-il.

Son portable, posé par terre. Probablement le boulot.

Marie, déçue, le sortit de sa bouche, et le reprit immédiatement en le suçant à toute allure.

— Faut que… je réponde… oh…

Elle accéléra encore le rythme pour le faire jouir le plus vite possible.

— Oui… Marie… faut que je… décroche… attends…

Il explosa d’un coup dans la bouche de sa femme, avec un cri, se raidissant à chaque giclée de sperme qu’elle recueillait entre ses lèvres. Tremblant, il s’empara de son téléphone et décrocha, à bout de souffle.

— A… allô ?
— Pigneaux ? C’est Herbert.
— Mais qu’est-ce qui se passe ?
— Le jeune Bollard vient d’appeler. Il aurait été agressé chez lui.
— Par le… même type ?

Pigneaux regarda sa ...

... femme, qui s’essuyait la bouche avec un kleenex.

— Apparemment, oui.
— Vous avez envoyé une patrouille chez lui ?
— Ils étaient chez la sœur de sa copine. Et Pigneaux, jamais vous n’allez croire ce que les gars ont découvert là-bas.
— Ne me fais pas languir !

Pigneaux s’assit au bord du lit en reprenant son souffle.

— Un corps vidé de son sang, répondit Herbert.

***

Nouria, au volant de la voiture, traversait l’avenue. Direction : le plus loin possible.

— On va rouler jusqu’à ce qu’il fasse jour, fis-je, conscient de l’absurdité de sa phrase.

À l’arrière, Amel sanglotait de terreur.

— Amel, fit Nouria, Amel ma chérie, ça va aller, ne t’en fais pas, ça va aller !

Elle ne répondit pas, les yeux clos, les mains crispées sur sa ceinture de sécurité. J’ouvris la fenêtre pour faire passer un peu d’air. C’était un cauchemar.

— Qu’est-ce qu’on va faire ? me demanda Nouria.

J’inspirai et répondis :

— J’en sais rien du tout.

La nuit n’était pas finie.

(À suivre)