1. Traqués


    Datte: 28/06/2018, Catégories: fh, fantastiqu, Auteur: Dr Lamb, Source: Revebebe

    Le vrombissement du téléphone portable tira Amel de son sommeil. Elle grommela, tendit le bras et fit tomber sa petite bouteille d’eau de sa table de nuit. David grogna quelque chose qu’elle ne comprit pas. Mais quelle heure était-il ? Elle ouvrit les yeux et s’empara en soupirant de son portable.
    
    — Oula, j’espère que c’est important ! dit-elle en décrochant.
    
    Il était une heure du matin. Que se passait-il ?
    
    — Amel ? C’est Nouria.
    
    Elle fit un bond. Sa sœur n’était pas du genre à téléphoner au milieu de la nuit.
    
    — Qu’est-ce qui se passe ??
    — Je t’expliquerai. Ben et moi on est dans la merde, on s’est fait agresser.
    — Mais ça va ?
    — Oui ! On arrive chez toi dans deux minutes. Tu peux descendre ouvrir ?
    — Oui. J’arrive.
    — Prends un couteau.
    — Quoi ?
    — Discute pas, merde ! Fais-le ! Et prends des fringues.
    
    Nouria raccrocha. Perplexe, Amel regarda son portable en se demandant si elle n’avait pas rêvé. Un couteau et des fringues ? Elle sauta hors du lit et ouvrit sa commode pour prendre une culotte et un tee-shirt. David lui demanda en se redressant :
    
    — Y se passe quoi ? C’était qui ?
    — Ma sœur. Elle est en galère. Elle arrive dans deux minutes.
    
    David pesta en se rallongeant. Amel enfila une culotte et un tee-shirt sur son corps nu. Elle avait des courbatures partout. Ils avaient baisé une grosse partie de la soirée et elle se sentait toute douloureuse. David y allait comme un sauvage parfois… comme ce soir. Mais elle aimait ça. Elle aimait sentir ...
    ... les coups de reins durs et violents de son amant.
    
    Elle enfila ses baskets et se tourna vers David :
    
    — Tu descends avec moi ?
    — Pour quoi faire ? s’étonna-t-il.
    — Mais tu vas pas me laisser y aller seule, merde ! Prends des vêtements pour eux deux et viens vite !
    
    Il avait dû mal entendre. Des vêtements ? Il ne comprenait plus rien à la situation. Pestant, il se leva, enfila un tee-shirt et un pantalon en coton, et prit des affaires pour les deux casse-couilles qui venaient de lui flinguer sa nuit.
    
    Amel était déjà sortie.
    
    ***
    
    Nouria stoppa la voiture devant l’immeuble de sa sœur. Je jetai un œil aux environs : nous l’avions semé, du moins en apparence.
    
    — Bordel, soufflai-je en défaisant ma ceinture de sécurité.
    
    Nouria coupa le moteur et rangea les clés dans sa poche. Elle boutonna sa veste, masquant son corps nu.
    
    — Elle va pas tarder, me dit-elle.
    
    Je ne répondis pas et fermai les yeux, cherchant à retrouver mon calme et à réfléchir.
    
    — Ben, ça va ?
    — On va dire ça, oui.
    — Je vais prendre des fringues à David pour toi. Tu m’attends là ?
    
    Je la saisis par la main.
    
    — Attends qu’elle descende. Tu n’y vas pas seule.
    — Mais on est en bas, et regarde, le hall est éclairé !
    — Je t’ai dit non, Nouria. Tu l’attends !
    
    Je n’avais pas pour habitude de hausser le ton avec elle.
    
    — La voilà.
    
    Elle ouvrit la portière et sortit de la voiture. Amel venait vers nous, des vêtements en main. David n’était pas là. Je n’appréciais pas trop ce type. ...
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