1. La nuit, toutes les chattes sont grises


    Datte: 22/06/2018, Catégories: f, fh, fépilée, jardin, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, confession, Auteur: Anne désir, Source: Revebebe

    ... dos, le portail finit sa course.
    
    La rue étant en sens unique, les automobilistes qui passeraient ne peuvent me voir, mais il n’en est pas de même des piétons ! Il faut que je me cache ; réfléchir, mais vite. La rue est déserte. Arriver jusqu’à la rue perpendiculaire (trente mètres à découvert) pour me mettre à l’abri derrière une automobile. Un coup d’œil à gauche, un coup d’œil à droite, je me lance pour un sprint d’anthologie.« OUF ! J’y suis. D’ici je verrai arriver mon imbécile de mari. Plus qu’à attendre. » Aux alentours, les lumières des appartements sont éteintes, la ville dort ou est partie en vacances. La peur qui me tenaillait s’est estompée, et finalement je souris de ce que je viens de faire : courir nue dans la ville, jamais je n’y avais songé. Mon homme me fait toujours faire des choses délirantes, mais cette fois c’est le pompon.
    
    Soudain, des bruits : une dizaine de jeunes remontent la rue.« J’ai bien fait de me déplacer ! » Les murs de la vieille ville ont une particularité : ils amplifient les bruits. Je les entends comme s’ils étaient à un mètre. Juste à ce moment mon mari arrive avec la voiture. Il s’arrête, sort et va devant le portail.« Que faire ? Si je l’appelle, les jeunes me verront. » J’attends. Il fait les cent pas, les jeunes arrivent à son niveau et…« Mais que fait-il ? » Il repart vers la voiture et s’en va.« Bon, il va revenir, c’est sûr. Il ne me reste plus qu’à attendre qu’il revienne. »
    
    Après quelques minutes je n’entends plus ...
    ... aucun bruit, la rue est redevenue déserte. Juste un contretemps.
    
    Prise d’une envie d’uriner, je mets mes chaussures et m’accroupis au-dessus du macadam en écartant bien les cuisses pour ne pas me souiller ; et voilà, c’est parti. La sensation est top : un pipi, nue, en ville, en pleine lumière, c’est une première. D’un doigt j’effleure mon clitoris qui, bandé à l’extrême, réclame que je m’occupe de lui. C’est comme s’il s’emparait de ma main, je ne peux plus la dégager. J’écarte les cuisses le plus possible et me masturbe comme si j’étais en manque depuis un siècle ; très rapidement le plaisir me submerge, il me faut m’asseoir sur le bord du trottoir pour ne pas chavirer.
    
    Je me recroqueville et…
    
    Je reviens à moi, surprise d’être là. Je me suis assoupie. Tout me revient à l’esprit. Combien de temps ai-je dormi ? Quelle heure est-il ? Où est mon mari ? Une idée : regarder l’heure sur la pendule de la pharmacie toute proche. Un peu affolée d’être surprise nue, je rase les murs en me protégeant de mes mains.
    
    Enfin me voici arrivée : 4 h 20. J’ai dormi près de quatre heures ! Il faut que je rentre. Mon mari doit être mort d’inquiétude. L’appartement est à une heure de marche. La peur panique du début commence à s’estomper, et finalement je me sens assez bien, mon cerveau n’est plus en ébullition.
    
    À cette heure, un samedi matin au mois d’août, il n’y a plus personne en ville, peu de voitures, la ville est partie en vacances à la mer.
    
    Ma décision prise.« Voyons ...