Marlène (chapitre 7) - Histoires de Sexe

Marlène (chapitre 7)

... tant de choses qui lui auraient paru inconcevables il y a trois jours que son esprit s’embrouillait parfois. Il l’écoutait, attentif tant aux mots qu’au ton de sa voix. 

Il prirent un dessert, puis un café. Quand il demanda l’addition, le maître d’hôtel les invita à prendre le pousse-café au salon, avec le directeur de l’établissement. Tous les clients étaient partis et ils ne restait plus qu’eux deux et le personnel. Il lui prit la main et l’emmena vers un petit salon, un peu plus clair, et meublé de grands fauteuils et d’un canapé de cuir noir. Il la fit asseoir à côté de lui, dans le grand divan. Le directeur, sa femme et le maître d’hôtel prirent place dans les fauteuils, face à eux.

Marlène prit place, remonta l’arrière de sa jupe et écarta ses genoux, en s’assurant bien de respecter les 30 centimètres obligatoires. Elle tira les épaules en arrière et releva sa poitrine. Elle baissa le regard et attendit, immobile.

Le directeur était un quinquagénaire un peu bedonnant, un peu chauve aussi, mais il dégageait une grande force et une grande autorité. Il avait un regard perçant et des yeux couleur gris acier. On sentait l’homme qui en avait dirigé des centaines d’autres, et qui pouvait d’un regard obliger n’importe qui à baisser les yeux. Il s’avança vers Monsieur en lui tendant la main. A leurs sourires, Marlène comprit instantanément qu’ils se connaissaient très bien, qu’ils étaient même probablement amis.

« Eh bien Paul, comment vas-tu? Content de te voir. Tu ...

... vas nous présenter ta nouvelle protégée, j’espère. »

Bien sûr. Elle s’appelle Marlène. Elle est entrée en soumission il y a deux jours. Elle est très docile et très motivée. Par contre, elle est un peu gourde. Il y a deux jours, elle ne s’était jamais caressée devant un homme et n’avais jamais connu la plus petite expérience anale. Elle a fait des progrès spectaculaires en 48 heures mais il reste beaucoup de travail. 

Et la précédente, demanda l’homme, qu’est-elle devenue? Je ne l’ai vue qu’une seule fois.

Jessica? répondit Monsieur. Elle n’avait pas ce qu’il fallait. Après trois semaines, elle n’avait pratiquement pas évolué. À part pleurer, elle ne savait pas faire grand chose. Quand on n’a pas la fibre, on n’a pas la fibre, inutile de s’acharner. Je l’ai éjectée au bout d’un mois.

Marlène frémit. Elle eut soudainement deux certitudes. D’abord, c’est qu’il y en avait eu beaucoup d’autres avant elle. Ensuite, que rien n’était jamais acquis et qu’il pouvait se séparer d’elle si ses prestations n’étaient pas à la hauteur de ses espérances. 

Elle n’osait pas lever les yeux mais sentait trois paires d’yeux rivés sur son intimité. Elle luttait contre son instinct qui lui ordonnait de refermer les jambes, ou même de les croiser. Elle garda cependant la bonne position, immobile et offerte.

Contre toute attente, ce fut la femme qui rompit le silence. Sa voix était sèche et glaciale. Tour de suite, Marlène en eut peur. Elle sentait la jalousie et le mépris dans sa ...