1. Marlène (chapitre 2)


    Datte: 09/09/2021, Catégories: BDSM / Fétichisme Vos histoires Auteur: M. Berthy, Source: Histoires-de-Sexe.club

    ... beaucoup de choses à expliquer et à justifier ce soir.
    
    Elle se releva, millimètre par millimètre, en s’aidant du mur et du cadre du miroir, en se retenant de hurler, tant elle avait la sensation que quelqu’un promenait une lampe à souder sur ses cuisses et ses lèvres. Une fois debout, écarter les pieds fut un autre supplice, lui arrachant des cris étouffés. 
    
    Le haut du corps fut alors vite positionné et elle posa alors son regard sur son reflet. Elle faillir défaillir. Son sexe et le haut de ses cuisses n’étaient qu’une plaie sanguinolente. La marque de chaque coup de ceinture se détachait en rouge foncé et ses lèvres avait la couleur du sang. Elle s’était infligée plus de trente coups, dont une bonne partie avait touché son sexe. La douleur ne s’estompait pas du tout et elle réalisa alors qu’elle était partie pour des heures de souffrance.
    
    Elle pensa un moment se bourrer d’antidouleurs mais elle y renonça de suite. Ça aurait été tricher. Elle subirait les conséquences de son acte jusqu’au bout. Peut-être cela lui servira t-il de leçon. 
    
    Elle fixait son sexe dans le miroir, incapable d’en détacher les yeux. Était-ce bien elle qu’elle voyait. Elle qui 48 heures auparavant menait une vie bien rangée, sans écarts, sans passion, sans sexe, si ce n’était par la masturbation. Et là encore, pas de folie, pas de fantaisie, même pas de sex-toys ou d’accessoires. Un doigt ou deux, presque jamais d’orgasme, pas de fantasmes extravagants ou même originaux. Triste, triste et ...
    ... morne plaine.
    
    Elle était là, obéissante, prête à livrer son corps en pâture à des inconnus, à s’exhiber nue dans toutes les positions, à se laisser toucher, à se caresser devant eux ou à les caresser s’ils le lui demandaient, à leur offrir l’usage de tous ses orifices, sans exception, à subir les pires humiliations ou les châtiments les plus cruels. Sa vie venait de basculer dans une nouvelle dimension.
    
    Le signal du minuteur la tira de ses pensées. Elle entreprit de rejoindre la buanderie pour commencer son repassage. Elle ne pouvait se déplacer que jambes écartées, avec un démarche de canard tout à fait ridicule. Chaque pas lui arrachait des grimaces et des gémissements. Elle finit pourtant par y arriver. 
    
    Le chemisier et la jupe furent rapidement prêts  bien qu’elle eut été incapable de s’assoir ou même de rapprocher les genoux. Il lui fallait maintenant remonter à l’étage, dans la salle de bain, pour mettre son vernis. Un nouveau trajet, un nouveau cauchemar. Impossible de monter un escalier, relativement étroit de surcroît, les jambes écartées de la sorte. De plus, chaque choc, chaque pas était comme un poignard qui lui traversait le bas du ventre. Elle renonça. S’allongea sur le sol glacé, pour attendre la prochaine heure, en espérant que la douleur commence à s’atténuer. Ses yeux s’emplirent de larmes et elle commença à sangloter doucement. Le carrelage était dur et rugueux. Chaque point de contact avec son corps était douloureux. Tout son corps n’était plus que ...
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