1. Psychothérapie nécessaire (2)


    Datte: 19/06/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Dimitri29, Source: Xstory

    ... plan strictement professionnel comme elle le disait, pouvait-elle se détacher humainement des histoires qu’on lui raconte ou ne prenait-elle pas en réalité du plaisir à écouter les histoires de ses patients ? Avait-elle voulu faire ça, car elle pourrait écouter des histoires de cul ? Etait-ce sa fantasmagorie qui avait motivé son parcours étudiant ? Elle était peut-être nymphomane ? Rien n’était impossible à ce stade.
    
    Mes divagations d’esprit furent coupées net lorsque voyant que je ne me mettais pas à table, elle me relança par une question :
    
    — Rencontrez-vous des problèmes d’ordre sentimental, relationnel ou sexuel dans votre vie, au sujet desquels vous souhaiteriez vous entretenir avec moi ?
    
    — Eh bien, non, pas vraiment.
    
    Je me mordis la langue après avoir dit ça. Je savais que je devais me mettre à parler si je voulais qu’elle me garde, au moins quelques séances, et si je voulais éviter de provoquer à nouveau le froncement de sourcils et le regard réprobateur qu’elle venait de poser sur moi.
    
    De toute façon, l’honneur était déjà amoché, le cabinet était spécialisé dans les problèmes de sexothérapie, et les détraqués sexuels représentaient la totalité du cabinet de cette médecin, et elle le savait. Surtout que j’avais dit à la secrétaire au téléphone, que je souffrais d’addiction sexuelle pour justifier ma prise de rendez-vous, et cela devait bien être marqué quelque part sur une fiche de suivi patient ou que sais-je, qui avait dû être transmis par la ...
    ... secrétaire.
    
    D’ailleurs en arrivant, j’avais été bien content de ne pas la croiser celle-là.
    
    Bref, c’était déjà foutu.
    
    Alors il fallait que j’y aille, coûte que coûte, que je m’ouvre et accepte de me livrer :
    
    — Enfin... si, j’ai l’impression de trop penser au sexe.
    
    Ces mots étaient sortis de ma bouche presque à voix basse, du fond de ma gorge, ils étaient remontés raclant les bords, faisant vibrer mes lèvres en sortant, comme on avoue une bêtise à ses parents.
    
    Mais d’un autre côté, j’étais content de l’avoir dit, cela m’avait plu de dire cette phrase à la magnifique femme qui me faisait face, surtout que son visage avait semblé soudain s’apaiser après m’avoir entendu la prononcer.
    
    La psy prit un stylo qu’elle vint faire tapoter au rebord de la table comme pour faire descendre l’encre, puis vint le faire reposer contre sa cuisse droite.
    
    — Pourquoi pensez-vous que vous pensez trop au sexe ? Cela vous gêne-t-il au quotidien ?
    
    — Bah oui, par exemple parfois j’ai tellement envie que j’arrive plus à me concentrer, à réfléchir, je pense qu’à ça et j’arrive pas à réviser. Et si je rentre dans le métro et qu’il y a une fille, par exemple avec un beau décolleté, je peux pas m’empêcher de regarder, d’être... excité, et même d’avoir envie de me faire du bien vous voyez, et à cause de ça je me sens mal, j’ai honte de moi. La gêne et le sentiment d’humiliation disparaissaient à mesure que je parlais. Je commençais à prendre goût à m’ouvrir et à me découvrir, je devenais ...
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