Travaux Routiers - Couplets 2 et 3 - Histoires de Sexe

Travaux Routiers - Couplets 2 et 3

... torpédo de la préfecture.

— Madame est prête ? interroge-t-il avec déférence, en ôtant sa casquette.
— Oui, Hubert, nous pouvons partir.

Il ouvre la portière arrière et aide la jeune femme à s’installer sur les coussins de la banquette. Il referme soigneusement la porte et prend place derrière le volant. La cloison de séparation entre l’avant réservé au conducteur et l’habitacle arrière est ouverte. Hubert donne un petit coup de klaxon. Les gardes mobiles à l’entrée ouvrent la grille et saluent au passage. L’automobile tourne dans la grand-rue. Une fois la préfecture hors de vue, Marie-Amélie retrousse robe et jupon sur ses jambes qu’elle a fort jolies.

— Hubert, mon chou, regarde comme je me suis bien préparée.

Le noir sourit. Dans le rétroviseur, il peut admirer le sexe que la belle exhibe à ses regards.

— Madame n’est pas raisonnable. Elle devrait cacher ses trésors. Que diront les passants si je m’arrête à un carrefour ? De plus, cela peut nuire à ma concentration. Je pourrais provoquer un accident !
— C’est ça, c’est ça ! En fait d’accident, dépêche-toi de trouver un coin tranquille. J’ai hâte de te sentir en moi, de goûter une nouvelle fois ta belle queue.
— Les souhaits de madame l’épouse de mon préfet sont des ordres auxquels je m’empresse d’obéir.

Hubert accélère. La jeune femme s’avance sur la banquette derrière le conducteur dont elle caresse la nuque.

— Deux jours que tu ne m’as pas fait l’amour ! C’est long !
— Tu sais bien que j’ai ...

... accompagné le préfet…
— Et son secrétaire, interrompt la jeune femme.
— Oui, avec son secrétaire, au congrès des apiculteurs.

Marie-Amélie dénoue la cravate de Hubert et caresse la poitrine.

— Ils t’ont fait des propositions ?
— Qui ? Les apiculteurs ?
— Ne dis pas de bêtise ! Non, mon mari et son mignon ?
— Tu sais bien que monsieur le préfet ne fraye pas avec le petit personnel. Le secrétaire par contre…
— Tu l’as enculé ?
— Pas eu l’occasion, ton époux montait bonne garde. Et toi, m’as-tu été fidèle ?
— Ne pose pas de question idiote !
— Excuse-moi… Attention, je vais rouler sur une portion de route en mauvais état, tu devrais te caler dans tes coussins.

La jeune femme est projetée en arrière par un bond de l’automobile dû à un profond nid de poules.

— En effet, mon mari a raison de vouloir contrôler le travail de ses cantonniers. Roule un peu moins vite, s’il te plaît. Arrête-toi dès que tu aperçois un coin tranquille. Je commence à trouver le temps long.

Hubert sait par expérience qu’il n’est pas bon de faire attendre sa maîtresse. Un petit bois offre une ombre propice. Il manœuvre l’automobile, recule dans le chemin qui mène au bosquet et arrête le moteur. Il descend et ouvre la portière de l’habitacle arrière.

— Si madame veut descendre, le coin est parfait pour un pique-nique.
— Tu as amené un panier repas ?
— À tout hasard.
— D’accord pour le pique-nique, mais auparavant, viens me servir l’apéritif.

Marie-Amélie s’allonge sur les coussins ...