1. Geralt de Riv & Majora (1)


    Datte: 14/06/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Aldénor Aube-Miroir, Source: Xstory

    ... l’ombre de mon agresseur qu’il se jeta sur moi avec une plainte cadavérique infâme. D’instinct, je piquai mon agresseur qui me plaqua au sol.
    
    Là, face à moi, à quelques centimètres de mon visage, coulait la bave immonde d’un noyeur. Ce cadavre putréfié m’écrasait sous son poids, et mon coup sembla tout juste l’arrêter dans son élan. Ses yeux vides me fixaient pleinement d’une faim dévorante. Ses mâchoires décharnées claquaient dans un bruit grinçant à un pouce de ma gorge.
    
    Je rassemblai ma force dans mon bras gauche afin de me dégager. Spontanément je portai un coup d’estoc et un violent coup de poing de la garde de ma lame sur le crâne du monstre. Il ne sembla guère sonné, et sans attendre que je sois pleinement assurée sur mes deux pieds, il décocha deux volées de griffes qui entamèrent le plastron de mon armure. Ciel, un investissement aussi rentable qu’éphémère !
    
    Je n’eus guère le temps de penser à mon armure ainsi mise en piteux état que j’esquivai de nouveau sa charge. La peur et l’adrénaline me retiraient toute pensée parasite. Seule comptait à présent mon envie de survivre.
    
    J’explosai de rage et inversai les rôles. Me remémorant les meilleures passes de mon adolescence encore vivace je lacérai la chair décomposée du monstre, lui sectionnant le bras d’un mouvement de levier. J’avais visé la gorge, mais je la manquai de peu. D’une ruade, il me fit sentir la terre sous mes fesses. Attrapant ses cheveux délétères dans un éclair de lucidité avant qu’il n’ait ...
    ... le temps de m’arracher la gorge, je terminai d’abattre pour de bon la bête en lui déchirant le cou.
    
    Il était... « mort ». Enfin.
    
    Le silence applaudissait ma victoire alors que la tête décapitée du monstre roulait à moins d’un mètre de mon corps exténué. J’avais frôlé la mort pour la première fois de ma vie. Je repliai mes jambes contre mon torse découvert, mais heureusement sauf. Je soupirai longuement. Mon corps semblait se relâcher totalement, révélant la douleur des coups et des charges du monstre. À défaut de pouvoir compter les pièces d’or d’une première mission accomplie, je pourrais sans doute dénombrer les nombreux bleus qui devaient parsemer mon corps.
    
    Ce relâchement fut ma seconde erreur. À peine avais-je eu le temps de reprendre mes esprits que deux bruits sourds retentirent dans mon dos. Jaillissant de l’eau, deux immondes créatures – hélas semblables à celle que je venais d’occire – m’agrippèrent les cheveux et le haut de l’armure, me tirant vigoureusement en arrière.
    
    Incapable de lutter contre leur férocité, je poussai un hurlement de terreur avant de sentir l’eau glaciale noyer mon souffle. J’allais mourir. À cet instant, cette pensée était bien plus douloureuse que le poids des créatures sur mon corps immergé. La noyade… quelle mort affreuse ! Ainsi, la vie était bien cruelle...
    
    Ma vision se troublait, mes yeux brûlaient, je sentais l’eau qui commençait à entrer dans mes poumons. Puis, dans mon malheur je distinguai une flamme vive et sentis le ...
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