Lisbonne sur Sumida - Histoires de Sexe

Lisbonne sur Sumida

... d’étrangler son interlocutrice. Sa robe d’été ne cache rien de ses formes délicieusement arrondies, sa fougue rend son corps particulièrement excitant. Je sais d’expérience qu’il vaut mieux éviter tout contact sensuel dans ces moments-là. Pourtant, la scène est trop forte. Je désire violemment cette superbe furie au regard étincelant et au cul particulièrement expressif, fût-ce pour faire bander un autre, quelques minutes auparavant.

Finalement, changeant complètement d’attitude, elle pose sa main sur l’avant-bras de la vestale du tarmac et lui demande si elle peut lui parler de femme à femme. Trop heureuse d’éviter l’esclandre, elle accepte de lui offrir un peu de son précieux temps.

— Je ne suis pas malade, Madame, c’est juste que je crève d’envie de baiser ! Imaginez qu’en attendant l’embarquement, deux hommes m’ont regardée.
— Rien de très renversant dans un aéroport, remarque-t-elle visiblement lasse.
— Je ne parle pas d’un clin d’œil en passant, Madame, je parle d’être déshabillée du regard, comme je ne l’avais plus été depuis une éternité, soupire-t-elle.
— Et ?
— Le vrai problème, le choc, poursuit ma femme d’une voix passionnée, c’est d’avoir senti monter simultanément le désir de ces deux mâles. Depuis cet instant, les pointes de mes seins frottent douloureusement contre le tissu de mon soutien-gorge, mon ventre s’impatiente, je ferais les pires bassesses pour enfin subir les derniers outrages !
— À vrai dire, même si cela me touche, votre problème ne ...

... relève pas de mon domaine de compétence.
— Ah si ! Sans la peau d’un homme sur mon corps, sans sa bouche sur ma bouche, sa sueur dans mes narines, ses râles dans mes oreilles, je vais devenir folle. Folle à lier. Il me les faut maintenant, sans quoi je ne réponds plus de rien ! Or je connais mal cet aéroport. N’auriez-vous pas un endroit discret où me permettre d’assouvir mes bas instincts, plutôt que de me laisser piquer une crise de nerfs dévastatrice ?
— Si vous me promettez de ne rien dire à mes chefs, j’ai peut-être quelque chose pour vous, murmure-t-elle, soudain complice. Suivez-moi : ce ne serait pas raisonnable de vous laisser dans cet état. Entre femmes…

Sanglée dans un uniforme qui fait du mieux qu’il peut pour contenir ses chairs voluptueuses, elle nous guide jusqu’au sous-sol par un long couloir impersonnel. Je me délecte du balancement des hanches des deux beautés, très différentes, mais tout aussi excitantes. Instinctivement, je repère un petit à-coup dans la démarche de ma femme qui indique une envie très précise, et immédiate. Elle n’a pas menti : elle est chaude comme la braise.

Étrangement, il me semble que les mouvements du cul de l’hôtesse invitent aux mêmes folies. Je n’ai pas le temps de vérifier cette hypothèse que déjà elle nous indique sur notre gauche l’emplacement de la chapelle de l’aéroport. Apparemment un endroit particulièrement peu fréquenté et propice aux plus chaudes cérémonies.

Malheureusement pour nous, un couple de Japonais est en ...