Le sarcophage
Datte: 12/06/2018,
Catégories:
fplusag,
frousses,
bateau,
Oral
Humour
aventure,
québec,
Auteur: Ingyt, Source: Revebebe
... C’est elle la cervelle du couple mon gars, me dit le crâne. Mais là ma belle, si tu veux que j’embarque là-dedans au risque de perdre mon boulot, il va me falloir une autre…
— OK ! fit Marie rapidement en refermant le sarcophage, aidée du crâne visiblement très joyeux tout à coup.
Le voleur avait laissé des traces d’huile noire jusque devant l’ascenseur et à l’intérieur. Marie appuya sur tous les étages.
— Shit ! Ma… Émilie, ça pèse une tonne ton codex.
— Désolée, mais je veux savoir à quel étage il est sorti.
Je jetai le livre dans les bras du crâne qui grimaça, ses genoux fléchirent aussi. Vu à la lumière il faisait tout aussi peur.
— Je ne pense pas qu’il soit assez con pour être allé directement à sa cabine, minou.
— Là, il marque un point, fit le crâne.
— On verra les gars, mais d’après moi il n’a pas dû se balader bien longtemps, couvert de goudron comme il était. Je ne pense pas non plus qu’il se soit promené à la recherche d’une douche pis de vêtements de rechange. Il n’avait sûrement pas dû prévoir, mon amour, que tu allais le jeter dans le sarcophage.
— Là, elle marque un point.
Encore le crâne.
— Je l’ai pas jeté là-dedans, il y est tombé tout seul, ma belle bombe.
— Ben oui, tout seul comme ça ?
— Eh… Wais.
— C’est vrai que t’es une bombe, Émilie.
Toujours le crâne et tout sourire.
— Ah, merci !
— Pourquoi moi je n’ai jamais de « merci » ? demandai-je.
Marie se contenta de sourire, elle me connaissait trop bien maintenant, ...
... j’aimais la taquiner, mais je déglutis à l’idée que c’était elle que j’aurais pu faire basculer dans la soupe de pétrole. Ça, elle ne me l’aurait pas pardonné de si tôt.
L’ascenseur s’arrêtait à chaque étage, et les genoux du crâne fléchissaient de plus en plus, il me redonna le codex. Arrêtés au S3, il sortit, retint les portes et dit.
— Alors ma belle, tu reviens quand ?
— Dès que possible, et pas un mot, Skull !
— Cool.
Il fila et je regardai ma blonde.
— Quoi ? fit-elle en rougissant.
— Tu te tapes un squelette qui pourrait être ton fils, notre fils ?
— Un fantasme… dit-elle tout sourire.
— En voyage de noces ?
— Pourquoi pas ! Jaloux, mon Homer ? Ah ! Notre voleur a sa cabine au même étage que nous.
Je filai à la nôtre avant que mes genoux ne cèdent. Marie vint m’ouvrir avec la carte magnétique et repartit, elle revint deux minutes plus tard en disant.
— J’avais raison, il a la cabine au bout du couloir.
— Un vrai pro ! Bon, y reste qu’à avertir la sécurité pour qu’ils l’arrêtent, on est témoins.
— OK, petit futé, et comment on explique notre présence en bas ?
— Alors on fait quoi miss neurone, rien ?
— Moi, je vais prendre une douche, dit-elle en commençant à se déshabiller, et toi ne touche pas au livre, tu risques de l’abîmer.
— Oui madame, et après tu m’expliqueras pourquoi je dois t’appeler comme ta défunte mère et pourquoi moi je dois porter le prénom de ton regretté père, et tu me parleras de cette histoire de sosie et du squelette qui te ...