Le sarcophage - Histoires de Sexe

Le sarcophage

... pensé à tout. Il savait qu’un tas d’analyses seraient pratiquées par le musée, et peut-être la police, s’ils soupçonnaient un vol, mais ça, il en doutait. Il ne laisserait aucune trace de son passage. Puis, sans plus attendre, il sortit sa trousse à outils et se mit à l’ouvrage, ruisselant de sueur malgré l’air froid qui régnait dans la cale silencieuse.

— On fait ça où ? demanda Marie une fois dans l’ascenseur avec le crâne, au fait, t’as un nom, et t’es majeur ?

Il avait enfilé une salopette, un chaud manteau usé et avait une casquette du navire sur son crâne chauve. Marie lui donnait seize ou dix-sept ans, pas tellement plus, et espérait pour lui qu’il ne regrette jamais tous ces tatouages. Mais elle le trouvait très sympathique, pas le genre imbu de lui-même, et une fois habituée à son look étrange, plutôt mignon. Mais elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elle avait accepté aussi vite de lui faire une pipe, ça, ce n’était pas elle du tout, et cela l’excitait en plus. « Le vin, probablement », se dit-elle.

— Wais, je suis majeur, j’ai dix-neuf ans et tout le monde m’appelle Skull, en bas y a une salle de bains. T’es vraiment un gars, je n’en reviens pas ?
— Hum !
— Je peux te sucer aussi, si tu veux ?

Marie sourit d’entendre ça.

— Non, ça va ! Tu sors avec Suzie ?
— Oui ! Elle est vraiment cool pour une fille de cinquante-six ans.
— Cinquante-six, wow ! T’aimes les femmes matures toi ?
— Hum, comme Marie Lemieux, pour son âge je te jure, elle est ...

... vraiment bandante, plus que bien des jeunes.
— Wais, je trouve également ! dit Marie, amusée.
— Toi aussi tu la baiserais ?
— Oui, moi avec…
— J’ai ramassé toutes ses vidéos sur le net, pis les photos d’elle.
— Ah oui, pis tu te passes un petit coup de… en la regardant ?

Marie imita le geste de masturber un gars en rougissant un peu, lui aussi d’ailleurs, elle trouva çacute.

— Wais, toi aussi ?
— Eh… ben oui, fit-elle, un peu prise au dépourvu.
— Elle a joué dans un film d’horreur, y va sortir au printemps, j’espère qu’il y a une scène de nu, mais ça m’étonnerait.

« Ce jeune-là est un vrai fan de moi », se dit-elle.

— Ça m’étonnerait, moi avec.
— Wais, dommage, mais je te trouve plus bandante, c’est quoi ton nom au fait ?
— Émilie. Pis, plus bandante pourquoi ?
— Ton cul, pis ta bouche, tes yeux aussi, sont plus… clairs. Tes vraiment belle !
— Ah ! fit Marie, amusée et touchée, merci.
— Mais c’est bizarre, tu savais qu’elle s’était fait casser le nez en prenant des cours de boxe, et t’as le même nez. Mais il est superbe comme le sien.

Marie sentit une vague de chaleur la traverser en réfléchissant rapidement.

— Merci, mais moi, c’est en faisant du ski, un arbre.
— Oh !

Un silence et :

— Dommage que t’aies pas de vraies boules.
— Mais j’en ai… ne put-elle s’empêcher de répliquer sans réfléchir.
— Mais tu disais…
— Que… ce n’étaient pas des vrais, c’est des implants.
— Cool…
— T’es bi ?
— Wais et toi ?
— Wais !

Décidément Marie ...