Fauteuils de cuir et peau de vache - Histoires de Sexe

Fauteuils de cuir et peau de vache

... Alors… quoi ?

Véronique a regardé Tania.

— Monsieur se méfie toujours !

Elle s’est à nouveau tournée vers moi.

— Mais aujourd’hui, c’est une journée spéciale, un dimanche portes ouvertes !
— D’habitude, les portes sont fermées, a jeté Tania.
— Aaah… le dimanche, en effet, a répondu l’hôtesse sans se démonter. Mais aujourd’hui, donc, nous pouvons vous faire une offre trèèès spéciale à l’occasion de la journée portes ouvertes… Une remise exceptionnelle de vingt pour cent !

Elle s’est à nouveau penchée sur la table, rapidement, et je me suis penché également. J’avais le nez tout près de ses cheveux pendant qu’elle écrivait, et une bouffée d’un gourmand parfum m’a chatouillé les narines.

— Alors, ce sera non pas sept mille quatre cent quarante-neuf euros comme annoncé dans un premier temps, mais bien cinq mille neuf cent cinquante-neuf euros ! a rectifié Véronique en se redressant.

Les chiffres qu’elle lançait avec enthousiasme semblaient l’avoir quelque peu essoufflée, et j’ai vu sa poitrine qui se soulevait et s’abaissait à un rythme accéléré, tandis que ses cheveux aux reflets dorés balançaient doucement de part et d’autre de son visage.

Sa jupe avait légèrement remonté, et je ne savais où poser les yeux. Je l’ai regardée à nouveau bien droit tandis qu’elle me souriait, avec les paillettes qui scintillaient dans ses iris vert sombre. J’avais les mains moites et chaud dans le ventre et dans les reins, alors j’ai ouvert la bouche et je me suis passé la ...

... langue sur les lèvres trop sèches.

— Intéressant, non?
— Heu…

C’est tout ce que j’ai trouvé à répondre sur le moment. L’hôtesse a insisté, en se penchant à nouveau légèrement vers moi.

— À ce prix-là, avouez que c’est une affaire, non ?
— C’est quand même une somme ! est intervenue Tania.

J’ai presque sursauté en entendant sa voix, tout près de moi. J’avais presque oublié sa présence ! La vendeuse a semblé surprise aussi, mais très brièvement. Elle a de nouveau souri.

— La qualité a un prix, je vous le concède. Mais ne croyez pas que je vous force la main, ni que vous ayez à sortir cette somme d’un seul coup. Et tout d’abord, un tel salon, nous le fabriquons pour VOUS, selon VOS désirs. Vous pouvez l’obtenir dans pas moins de vingt-quatre coloris différents, avec des rembourrages plus ou moins souples, à votre choix ! Alors, fatalement, nous vous demandons un délai minimal.

Elle me regardait intensément.

— Vous pouvez l’obtenir en moins de deux semaines, mais si vous préférez temporiser, aucun problème : le délai est à votre convenance. Vous pouvez choisir d’en prendre livraison pour la Noël, seulement, aux mêmes conditions supeeeravantageuses ! Comme ça, financièrement, ça vous laisse laaargement le temps de voir venir, n’est-ce pas ?

J’ai hoché la tête.

— Mais je parle, je parle… a ajouté l’hôtesse en se levant soudain, et je ne vous propose même pas de rafraîchissement ! Que puis-je vous servir ? Café ? Thé ? Limonade ? Ou même un petit verre ...