1. La rue


    Datte: 25/01/2018, Catégories: fh, couple, extracon, cocus, fépilée, coiffure, amour, vengeance, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, pénétratio, amourdura, extraconj, Auteur: Duroc, Source: Revebebe

    En créneau, je garais la voiture de l’entreprise devant la banque. Contre la voiture qui me précédait, un couple faisait ses gammes. De dos, je voyais un corps de femme en robe légère qui ondulait de droite à gauche sous les mains adroites posées dans le creux de la taille. Les doigts épais pianotaient sur les zones sensibles, inspiraient à la croupe un mouvement de balancier. La tête frisée était rejetée en arrière et accueillait la bouche qui l’embrassait. Ce mouvement projetait en avant le bassin collé au ventre de l’homme. Celui-ci en avait profité pour insinuer une jambe entre les genoux de sa partenaire. Elle semblait plaquer son sexe sur le haut de la cuisse masculine et l’y frotter au rythme du déplacement latéral de ses fesses. Le tableau cru était à la limite de la décence. Ce dandinement sur la cuisse de l’homme, dans la rue, devait en exciter plus d’un. Cloué sur mon siège par l’ahurissant spectacle érotique, je sentis moi-même un début d’érection. Il était passé quatorze heures. Les passants se retournaient en souriant, mais rien ni personne ne dérangeait ce baiser prolongé.
    
    Le visage de l’homme m’était inconnu, les grosses mains qui donnaient le roulis à l’abdomen féminin, là directement sous mes yeux, tenaient ferme une proie volontairement soumise à ce balancement. Croupe et hanches partaient à droite puis à gauche. Parfois déséquilibrée, la femme retrouvait son équilibre en s’accrochant d’une main à la nuque de l’homme et en levant un pied pour le ...
    ... replacer un peu plus à l’extérieur. À la faveur du changement, le genou de l’audacieux progressait et favorisait le frottement de la vulve sur son pantalon de jean. C’était un ralenti de slow, sur trottoir, d’un sans-gêne stupéfiant. La silhouette féminine ressemblait fortement à celle d’une personne connue. Je décidai d’échapper à l’influence de la scène sur mes sens. Le claquement de la porte de la voiture les surprit. Toujours enlacés, ils séparèrent leurs bouches.
    
    — On se revoit demain ? T’en auras pour ton argent, ma belle.
    — Oui, mais viens chez moi. Je t’attendrai après quatorze heures.
    — Où ?
    — 3 rue Mozart. Un pavillon au crépi crème. Tu trouveras facilement.
    
    Je me dirigeais vers la banque, leur tournant le dos. L’énoncé de l’adresse me cloua sur place. La voix ne pouvait me tromper, la silhouette était la seule à laquelle je ne pouvais pas penser, le 3 rue Mozart: c’était l’adresse de ma maison. Je me retournai. La femme qui s’éloignait en se tortillant sur ses hauts talons, c’était ma femme ! Oui, mon Émilie. Son compagnon passa à côté de moi et s’arrêta devant la devanture de l’opticien. La vue des montures devait calmer le bouillonnement de son sang. D’un geste discret et rapide, il remit les choses en place et s’en alla.
    
    Qui était ce type qui se permettait une pareille familiarité avec ma femme ? Qui était l’inconnu avec lequel ma femme se laissait aller à un tel abandon, en pleine rue, devant autant de témoins ? Et demain, à l’abri des regards, chez nous, ...
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