1. Descente au Paradis (2)


    Datte: 07/06/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Phoroeckx, Source: Xstory

    ... mètres se trouve une petite clairière enfoncée dans la forêt, si petite que le mot « clairière » est peut-être trop vite employé : il s’agit d’un simple rocher éclairé par un mince rayon de soleil passant au travers du bruissement des pins.
    
    Enfin, elle peut relâcher la tension sur ses épaules : heureusement, elle n’a croisé personne sur le chemin, elle aurait bien eu l’air maline avec son sac et sa pelle.
    
    Après quelques minutes de pause, Suzanne s’active : elle se met à creuser un sol meuble à quelques mètres de la roche. Évidemment, la belle quadragénaire éprouve des difficultés : elle qui n’a jamais tenu un outil de jardinage de sa vie, elle se retrouve dans une situation cocasse ; heureusement que son père avait laissé dans son garage quelques outils. Par chance, la boîte en bois est à peine plus grande que le phallus : au bout d’une vingtaine de minutes, le trou qu’elle creuse semble de bonne taille. Suzanne saisit la boîte et l’enfonce dans la terre. Au moment où elle s’apprête à reboucher le trou, Suzanne hésite : elle fait la moue, et ouvre la boîte pour admirer une dernière fois l’objet en bois. Pas étonnant que celui-ci occupe une bonne part de ses pensées : l’objet est vraiment de bonne facture, parfaitement sculpté : chaque veine, chaque détail et imperfection de sa peau, jusqu’aux stries sur le gland, tous ces détails apparaissent criants de vérité.
    
    Encore une fois, l’objet semble étrangement chaud, comme s’il dégageait lui-même de la chaleur : sa ...
    ... vision se trouble, et sa jolie culotte de sport rose, déjà trempée de sueur, s’humidifie au niveau de ses lèvres. La chaleur se diffuse dans son bas-ventre : effrayée, elle jette l’objet dans sa boîte et referme le couvercle, avant de poser la main sur sa croix, prise de panique.
    
    Non, ce n’est que l’effort. J’ai fait plusieurs kilomètres au soleil, et j’ai passé les dernières minutes à creuser la terre. J’ai chaud, ce n’est que la chaleur : calme-toi, Suzanne. J’ai simplement dû attraper un coup de chaud.
    
    La belle quadragénaire, trempée de sueur, rebouche le trou, boit un coup, et repart simplement. Arrivée en bas de la colline, elle jette un œil au paysage : le panorama est magnifique, donnant sur une vallée forestière traversée le long par une rivière à l’eau cristalline ; le ciel est parfaitement bleu, légèrement parsemé de nuages transportés par une légère brise. Les oiseaux chantent, l’air est doux : il fait bon vivre. Après tout, Marcel a peut-être raison : peut-être que Suzanne devrait se relaxer, d’ailleurs elle est venue pour cela. Alors, pourquoi se prendre la tête avec des choses qui n’en valent clairement pas la peine ? Elle avait passé une matinée ignoble, hantée tant par son rêve que par la boîte qui s’était mystérieusement matérialisée dans son salon ; sans compter la mémoire de sa mère, sévèrement chahutée par ses dernières découvertes.
    
    Après tout, si sa mère s’était autrefois donnée du bon temps avec cette... « chose », et bien, tant mieux pour elle ; si ...
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