1. Descente au Paradis (2)


    Datte: 07/06/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Phoroeckx, Source: Xstory

    ... m’enchante pas vraiment, mais c’est juste au cas où le client casse quelque chose et qu’il veut pas payer. Je regarde jamais les images, je me permettrai pas, vraiment. C’est juste si le client casse un truc, bah au moins j’ai de quoi faire pression pour qu’il le rachète. D’ailleurs, c’est arrivé qu’une fois, et c’est la seule fois ou j’ai dû les utiliser, je suis même pas sûr de savoir vraiment comment ça marche, mais si tu veux, je peux te les amener.
    
    Suzanne fait la moue, faisant bien comprendre à Marcel qu’elle désapprouve ce genre de procédés. Il baisse même un peu dans son estime, malgré tout le bien qu’elle a pu en penser au cours de ces derniers jours. Mais son air désolé la rassure un peu : elle l’a vu trop attentionné pour qu’il puisse avoir mauvais fond.
    
    — Bon... Je veux bien essayer quelques jours, mais je veux que vous me promettiez de les enlever de vos chambres d’hôte. Ce que vous faites est très grave ; autant je peux concevoir que vous trouviez cela utile, autant vous risquez trop gros pour ce que ça peut vous apporter.
    
    Marcel baisse la tête, un peu honteux ; comme un enfant qui se fait prendre après avoir fait une bêtise. Après coup, Suzanne se rend compte qu’elle s’est peut-être montrée un peu trop autoritaire. Marcel hoche la tête.
    
    — Bien. Alors c’est d’accord : rendez-vous en début d’après-midi pour installer tout ça.
    
    — OK petite, à tout à ...
    ... l’heure alors.
    
    — Oh, Marcel.
    
    — Ouais, petite.
    
    — Encore une fois, merci pour hier soir ; c’était très attentionné de votre part.
    
    — Pas de souci.
    
    Cette fois-ci, Marcel s’en va pour de bon, et Suzanne rentre. Avec la télé éteinte, la maison est tout de suite beaucoup plus silencieuse. Par précaution, elle ferme la porte à clef et monte à l’étage pour ouvrir les volets. Une fois descendue, la belle entre dans sa chambre, et allume la lumière.
    
    Elle tombe à genoux, et des larmes se mettent à couler le long de ses joues. Une peur viscérale lui monte jusqu’à la gorge, et lui serre le cou, à tel point qu’elle doit ouvrir grand la bouche pour essayer, malgré tout, de happer un mince filet d’air. La belle tremble de tout son corps et, tant bien que mal, essaie de reculer, sur ses mains, jusqu’à heurter la porte de sa chambre, avant de saisir la croix à son coup et de la tenir fermement, presque au point de se trancher la main.
    
    Partout, de la terre recouvre le sol de sa chambre et son lit, comme si l’on avait lancé une motte énorme au milieu de la chambre où elle dormait encore à point fermée une heure auparavant ; certains grains de terre contiennent même encore quelques pousses vertes. Mais c’est loin d’être le plus effrayant.
    
    Dans son lit, au centre de ses draps, posé au-dessus d’un petit monticule de terre se tient une petite boîte en bois, aux motifs orientaux. 
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