1. Descente au Paradis (2)


    Datte: 07/06/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Phoroeckx, Source: Xstory

    ... et fait, plus encore qu’il ne le fait maintenant. Intérieurement, tout de même, sa stratégie a fonctionné : Suzanne va rester ici un petit moment, au moins jusqu’à ce qu’elle ait mis la main sur la personne en question, ou au pire, tant que de mauvais tours lui sont joués. Ça lui donnait toujours du temps pour mener à bien ses opérations, mais cela sera d’autant plus difficile. Pendant quelques minutes, quelques longues minutes, le silence s’installe ; Suzanne et Marcel finissent le dessert, et pas un mot n’est prononcé. En tout cas, jusqu’à ce que Suzanne prenne conscience qu’elle a passé ses nerfs sur la mauvaise personne :
    
    — Je... Je vous présente mes excuses, Marcel. Ce n’est pas vous qui êtes à l’origine de tout ça, je suis un peu tendue et...
    
    — Oh petite ! T’as pas à t’excuser de quoi que ce soit. Si t’es aussi tendue, c’est pas pour rien, hein, t’as le droit d’être énervée. J’aurais du savoir que tu tenais de ta mère, c’est pas grave.
    
    La remarque fait sourire Suzanne, qui s’en veut tout de même un peu. Sa mère était très forte, effectivement : elle a vécu dans un monde d’homme qui supportait difficilement ses remarques toujours justes et cinglantes lorsque quelque chose ne lui convenait pas. Enfin, toujours juste, à l’exception de Marcel : Suzanne en était de plus en plus convaincue : Marcel est quelqu’un de bien... Un peu maladroit, un peu pervers sur les bords, peut-être, comme une très grande majorité d’hommes, mais quelqu’un de bien, elle en est ...
    ... persuadée maintenant. Bien sûr, elle a toujours du mal avec son odeur et son physique : il est sale, sent fort, pas spécialement énorme, mais boudiné dans son pantalon à tel point que son ventre déborde au-dessus de sa ceinture. Elle supporte tout cela grâce à sa gentillesse, mais rêve intérieurement qu’il aille, au moins, prendre une douche avant de se coucher sur son canapé.
    
    Mais penser à sa mère la ramène au godemichet en bois : Suzanne pique un fard. C’est trop tard, malheureusement : elle a créé dans sa tête une association entre cette... chose et le souvenir de sa mère, qui mettra du temps à se défaire. Pire encore, essayer de ne pas y penser et le meilleur moyen pour que cette chose emplisse son esprit : ses tétines brunes se tendent sous sa robe de chambre, et la belle se rappelle alors qu’elle n’a toujours pas de soutien-gorge. Ses yeux s’écarquillent, et elle rougit : depuis son bain, les choses se sont passées si vites qu’elle ne s’en était pas rendu compte jusque-là. A partir de demain, il faudra qu’elle arrête toutes ses extravagances. Suzanne a chaud : Marcel a allumé la cheminée dans le salon, et la chaleur s’est répandue dans toutes les pièces. Heureusement que sa sortie de bain cache son état, mais elle est plus devenue une malédiction.
    
    Suzanne tient : il ne faudrait pas que Marcel aille s’imaginer des choses, ce n’est pas le genre de femme à se donner en spectacle, en nuisette, devant n’importe qui.
    
    — Oh petite, je me souviens que ton père avait un de ces ...
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