1. La prison


    Datte: 04/06/2018, Catégories: fh, frousses, grosseins, Transexuels pénétratio, sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... Heline ! Vous verrez !
    — Maintenant, tu t’écartes et tu nous laisses faire notre travail !
    
    Alors que l’une des surveillantes repoussait vivement Alys et faisait mine de la frapper, je m’interposai :
    
    — Arrêtez, calmez-vous ! Il ne faut…
    
    Mais un coup de matraque m’envoya au tapis.
    
    ***
    
    Ma première sensation, lorsque j’ouvris les yeux, fut un affreux mal de crâne ; et la seconde fut de constater que j’étais dans l’obscurité. Peu à peu, en reprenant conscience, je réalisai que j’étais dans une cellule de prison.
    
    — Salut.
    
    La voix acheva de me tirer du coaltar ; je n’étais pas seul, un autre type, un autre dégénéré, était enfermé avec moi.
    
    — Ici, je suis là, au-dessus ! fit-il en s’apercevant que je roulais des yeux en tous sens pour essayer de le trouver.
    
    Je me redressai péniblement de la paillasse où l’on m’avait couché. Une souffrance aiguë martelait ma tête, et j’avais la jambe entourée d’une vilaine bandelette. Quand je me levai, une autre douleur irradia dans toute ma cuisse.
    
    — Où… où suis-je ?
    — À la prison Tal-Mania du Quartier Nord. Bienvenue !
    — Je… euh… oui…
    
    Je me levai complètement pour découvrir un jeune type à la peau sombre couché sur une paillasse au-dessus de la mienne.
    
    — Je m’appelle Kalmin, dit-il en me tendant la main.
    — Johan.
    — Elles t’ont amené là il y a quelques heures, inconscient. Comment t’es-tu fait avoir ?
    — Je… euh… j’étais avec une amie, et… on s’est fait agresser… mais… les surveillantes…
    — Une amie ? Ha ha ...
    ... ha ! C’est sûrement elle qui t’a balancé, va…
    — Non, non, impossible. Elle est… comme nous.
    — Comme nous ? Tu veux dire dégénérée ?
    — Pourquoi est-ce que je suis ici ?
    — Parce que tu es un dégénéré.
    
    Kalmin s’extirpa de sa couchette et bondit sur le sol de la cellule. Il était plus grand que moi, mais bien plus maigre, les os saillants, et son bras gauche semblait pendre sans vie ; une profonde lassitude se lisait sur son visage.
    
    — Tu n’es pas d’ici ? Tu as un drôle d’accent ?
    — Je ne sais pas trop, je me souviens plus.
    
    Il me regarda, étonné.
    
    — Et toi ? Tu es là depuis longtemps ?
    
    Il toussa longuement et finit par cracher par terre.
    
    — J’en sais rien, j’ai perdu le fil des jours. Plusieurs mois, sans doute.
    — Plusieurs mois ? Mais… tu ne…
    — Rien à faire ! J’ai déjà essayé plein de choses. On est coincé là. Chaque jour, on nous envoie casser des cailloux sous la ville, ou trier des ordures, ou enterrer des cadavres, ou d’autres trucs sordides… Si tu te rebelles, tu te fais torturer ; si t’as du bol, tu y passes et le cauchemar s’arrête.
    — Mais que nous reproche-t-on ?
    — Je te l’ai déjà dit : tu n’as qu’une bite et ça ne suffit pas pour ces connasses !
    
    Je soupirai en secouant les grilles qui fermaient notre cellule. Rien à faire, elles ne bougeaient pas.
    
    — Laisse tomber, tout ce que tu peux espérer, c’est être tué ou être acheté par une de ces salopes.
    — Acheté ?
    — Ha ha ha ! Oui, ou loué, même… Pour une de leurs soirées macabres. Et crois-moi, ...
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