1. La prison


    Datte: 04/06/2018, Catégories: fh, frousses, grosseins, Transexuels pénétratio, sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... c’est ce qu’il peut t’arriver de pire. Elles se regroupent pour des partouzes sanguinaires, et tu finis découpé en tranches à satisfaire leurs pulsions morbides.
    
    J’avais du mal à imaginer Dame Heline de Gofarn se livrer à des messes noires de ce type, mais en même temps, vu comme elle m’avait traité à notre première rencontre, et en tenant compte du fait qu’Alys m’avait promis qu’elle était plutôt ouverte et tolérante…
    
    — Mais tu peux aussi être sacrifié pour servir de réservoir d’organes pour ces belles personnes. Surtout toi, un beau petit blanc, assez jeune, et en bonne santé… Quand une de ces gentes dames aura besoin d’un nouveau foie, on prendra le tien.
    
    Je déglutis pesamment en m’imaginant servir de donneur d’organes.
    
    — Kalmin, ta gueule ! beugla un homme depuis une cellule voisine. Il vient d’arriver, arrête de…
    — Je t’emmerde, Bolas ! Tu sais bien que j’ai raison !
    — Vos gueules ! hurla une autre voix, féminine. Vous la fermez si vous voulez pas avoir d’ennuis !
    
    C’était une surveillante ; elle frappait les grilles des cellules avec sa matraque. J’observai mon codétenu ; il me fit signe de me taire et de reculer dans la minuscule pièce qu’on occupait. J’obtempérai.
    
    ***
    
    Rien ne vint perturber le reste de la journée. Je ne cessais de m’agacer en repensant à tout ce que j’avais vécu depuis que je m’étais éveillé au beau milieu de la rue passante du Quartier Ouest. Kalmin m’avait appris quelques nouvelles choses, ou au moins m’avait donné son ...
    ... avis sur la façon dont les choses se passaient dans cette ville. Et à l’en croire, on était mal barrés, vraiment. Aucun avenir pour les dégénérés ; il fallait juste espérer crever au plus vite.
    
    Je lui avais demandé son histoire, sa vie. Il avait été abandonné à la naissance, et avait grandi caché dans les souterrains des bas quartiers, échappant aux régulières descentes des gardiennes de l’ordre avec quelques compagnons, survivant dans la plus stricte misère des quelques vols qu’ils parvenaient à commettre, et des ordures ou des animaux qui hantaient ces cavernes. Jusqu’à une descente de trop à laquelle il n’avait pas échappé. Et il toussait, et toussait encore en me racontant tout ça. Il devait être sérieusement malade.
    
    Les surveillantes qui m’avaient amené ici n’avaient pas complètement fouillé mes poches ; ou bien elles avaient décidé que le bout de papier qui s’y trouvait n’avait pas grand intérêt ; toujours est-il que je retrouvai la feuille pliée en quatre sur laquelle je pus relire les quatre mots :
    
    Curieusement, cette lettre me redonnait espoir. C’était la seule chose qui me raccrochait à une trace de mon passé. La seule chose à travers laquelle j’avais une petite chance de découvrir qui j’étais vraiment, et comment j’étais arrivé là.
    
    On dormit, quelques heures sans doute. Et l’on fut soudain réveillé brutalement par des coups portés contre la grille, et une voix qui hurlait :
    
    — Dégénérés des cellules paires ! Vous êtes réquisitionnés pour travaux de ...
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