1. La prison


    Datte: 04/06/2018, Catégories: fh, frousses, grosseins, Transexuels pénétratio, sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... cimetière.
    — C’est nous, ça, me confirma Kalmin. Accroche-toi, ça va schlinguer.
    
    Des surveillantes vinrent nous passer des chaînes aux pieds sous la menace d’armes de poing et de jet, et l’on nous conduisit plusieurs niveaux plus bas jusqu’à une grande salle qui devait servir à la fois d’incinérateur et d’ossuaire, où de nombreux corps de défuntes hermaphrodites attendaient nos services. J’eus le loisir de découvrir quelques-uns de nos compagnons de captivité : des hommes, des dégénérés, et la plupart étaient dans un triste état ; Alys avait raison. Plusieurs paraissaient handicapés, d’une façon ou d’une autre ; plusieurs autres étaient blessés ; d’autres encore devaient être malades. Kalmin et moi étions sans doute parmi les plus valides. Et de manipuler des cadavres ne devait rien arranger.
    
    Imitant mes compagnons d’infortune, je portais des corps jusqu’à des recoins de cavernes où il nous fallait ensuite creuser des tombes avec des outils rudimentaires. Le tout sous le contrôle et les harangues de surveillantes qui se faisaient un malin plaisir de nous lapider régulièrement. Un homme fut tué sous mes yeux, d’un carreau d’arbalète en pleine tête.
    
    — Et la révolte, vous avez déjà essayé ? demandai-je à Kalmin une fois revenu dans notre cellule.
    — Tu as vu les autres détenus ? Nous serions étendus raides morts avant d’avoir fait quoi que ce soit. Mais tu as raison, c’est peut-être la meilleure solution pour en finir rapidement.
    
    Il soupira bruyamment, avant de ...
    ... reprendre, pensif.
    
    — S’il n’y avait cette prophétie pour nous donner un peu d’espoir…
    — Quelle prophétie ?
    — La venue des dieux, d’au-delà des montagnes, qui rétabliront l’ordre et la justice pour tous.
    
    Cela me fit penser à la vieille légende dont m’avait parlé Alys.
    
    — Mais ce n’est qu’un conte de bonne femme, souffla-t-il finalement.
    
    ***
    
    Un grand coup de matraque contre la grille de ma cellule me tira du demi-sommeil où j’avais sombré après avoir absorbé le bol de bouillon infâme qu’on nous avait servi quelques heures après notre retour de la nécropole.
    
    — C’est toi, Johan, le nouveau ?
    
    Je peinai à reprendre mes esprits, à me rappeler où j’étais.
    
    — Oh, tu vas répondre, loqueteux ? C’est toi, Johan ?
    — Oui, c’est moi.
    
    La surveillante grassouillette darda longuement ses yeux cruels dans les miens.
    
    — Hmmm, t’es plutôt pas mal pour un dégénéré… Tu vas venir avec moi !
    
    Mon compagnon de cellule s’était approché de la grille lui aussi.
    
    — Toi, si tu veux pas crever, tu recules dans ton plumard !
    
    Kalmin s’exécuta. Une autre surveillante rejoignit la première.
    
    — Bien… Tiens, mets ça !
    
    La femme me lança une chaîne cadenassée, semblable à celles que j’avais déjà portées depuis que j’étais prisonnier. En soupirant, je la passai et la refermai autour de mes chevilles. On me fit sortir, et je me laissai entraîner à travers plusieurs passages jusqu’à un escalier ; nous grimpâmes de plusieurs niveaux puis empruntâmes encore un couloir, et mes ...
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