L'homme qui portait des lunettes de soleil
Datte: 25/01/2018,
Catégories:
fh,
Oral
pénétratio,
Auteur: Zahi, Source: Revebebe
Résumé des épisodes précédents :Le narrateur que je suis venait de sortir de taule après trois ans d’enfermement. Il n’avait qu’une idée en tête : retrouver sa copine, Salma, et un bandit, Mokhtar, à qui il devait son incarcération. Mais il avait réussi à refaire sa vie avec une autre fille, et avait trouvé un travail dans un salon de thé branché. Son désir de vengeance allait en faiblissant jusqu’au jour où un homme avec des lunettes noires est venu le chercher dans ce salon de thé.
L’homme est revenu me voir à minuit pile, il n’avait plus ses lunettes de soleil. Son visage était aimable, avec des joues pleines, il gardait ses longues mains blanches superposées sur son ventre alors qu’il me parlait. Il portait une chemise blanche et un costume noir qui scintillait légèrement à la lumière des spots. Rapidement, il s’est présenté en s’éclaircissant la gorge. Si Riadh. Un homme d’affaires, qui fait de l’import-export et qui voyage régulièrement. Nous étions dans un coin du salon de thé, alors que Si Zoubir, le patron du salon, nous lorgnait du coin de l’œil.
Il a allumé une cigarette et m’en a offert une, puis il a commandé un jus d’orange frais.
— Merci pour la cigarette, lui ai-je dit, mais cela ne m’apprend pas pourquoi vous me cherchez.
— Ah, jeune homme, un peu de patience.
— C’est mon patron qui est impatient !
— Ne t’en fais pas : c’est une vraie fripouille ton patron ; s’il m’emmerde, je peux lui fermer le salon dans une demi-heure.
Je n’ai rien dit. Il ...
... a mis sa petite valise sur la table, l’a ouverte habilement, les mains agiles comme des anguilles. Il a sorti une petite enveloppe, l’a déposée devant moi puis il a fermé la valise et l’a remise par terre. Deux filles qui s’étaient installées à la table voisine nous regardaient avec des yeux noirs en fumant et en projetant la fumée dans notre direction.
— Regarde, m’a-t-il dit d’une voix douce et claire.
J’ai ouvert l’enveloppe et en ai sorti trois photos sur papier brillant. Il y avait des hommes et des femmes sur une piste de danse. Les garçons avaient des visages douteux et ils portaient des chemises largement entrouvertes. Les filles avaient des jambes fines, et elles exposaient plus qu’il ne fallait leurs cuisses. Elles étaient hyper maquillées, artificielles, comme des chattes perdues dans un magasin de fringues. C’étaient de fausses blondes, avec des regards débiles.
— Je ne connais personne ; pourquoi vous me montrez ces photos ?
— Personne ? Vérifie encore, m’a-t-il dit d’une voix tout aussi claire.
Il m’a regardé un instant dans les yeux, puis il allumé une autre cigarette. J’ai replongé dans les photos, scrutant les têtes une à une. C’étaient des clichés de la même scène, pris sous des angles différents. Il y avait dix ou onze personnes sur la piste. J’ai mis les trois photos sur la table et j’ai essayé de chercher les différences. C’était les mêmes personnes, mais il ne me semblait pas avoir croisé l’une d’entre elles. Intrigué, j’ai regardé Si Riadh ...