1. À la cour Charles : Anaïs, Claire, famille et surprises


    Datte: 03/06/2018, Catégories: fh, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... la famille.
    — Certes, mais je lui ai fait comprendre que trois bouches à nourrir en plus ce n’est pas rien et qu’il fallait qu’elle se mette au travail et aide à la maison.
    — Cela est tout à fait sensé. Comme cela elle participe à l’équilibre financier de la maison.
    — Exactement ! Grâce à cela j’ai pu me séparer de deux souillons fainéantes. Ha ! Vous avez de la chance, la voici.
    
    Le Vice-amiral se retourne et voit une jeune femme blonde entrer, ployant sous la charge d’un énorme panier de linge. Sa vêture est à peine passable.
    
    — Au fait que lui voulez-vous ?
    — Je désirerais m’entretenir avec elle, d’une question embarrassante.
    
    Dévoré de curiosité la femme enchaîne :
    
    — Il serait malséant de vous laisser seul avec elle.
    
    Charles s’abstient de faire remarquer qu’Éléonore sort seule sans chaperon quotidiennement pour de longue période pour accomplir les tâches qui lui incombent. Il se contente de répondre :
    
    — Je vous comprends. Auriez-vous l’amabilité en ce cas d’aller quérir votre mari.
    — Il est inutile de le déranger. Je suis là.
    — Je suis obligé d’insister, sa présence est nécessaire.
    
    La femme s’éloigne en grommelant :
    
    — Qu’à encore bien pu faire cette fille, pour nous causer des ennuis ?
    
    Une minute plus tard, Damien, le mari, arrive et s’inquiète de ce qu’il est arrivé quelque chose de grave à sa pauvre sœur. Charles répond :
    
    — Il est indispensable qu’elle soit présente.
    — Bien sûr. Gertrude, pourrais-tu allez la chercher s’il te plaît ...
    ... ?
    
    La dame s’exécute de mauvaise grâce toujours grommelant :
    
    — Comme si je n’avais que ça à faire de courir après cette gourgandine.
    
    Elle revient une poignée de secondes plus tard, accompagnée d’Éléonore qui s’essuie les mains sur son tablier. Le comte prend son temps avant de demander :
    
    — Êtes-vous Éléonore Folquier, née à Cybeaugen de Roger Folquier et de son épouse Isabeau née Ramier ?
    — Oui, répond-elle d’une voix étonnamment mélodieuse.
    — D’abord, permettez-moi de me présenter. Je suis Charles de Sombreuil.
    
    À ce nom tous se figent et la jeune femme se met à trembler. Charles pose une main rassurante sur son bras et enchaîne :
    
    — N’ayez crainte, je pense que je suis porteur de bonnes nouvelles.
    
    Il débite la petite histoire qu’il avait inventée pour sa mère de courrier parvenu avec des années de retard et conclut :
    
    — Grâce à ces documents retrouvés, votre mariage avec mon oncle devient indiscutable et vos deux enfants ont droit au nom de Sombreuil. Ma mère, la comtesse douairière, pense qu’il faut que nous fassions connaissance, mon frère, mes sœurs et moi-même de nos cousins. Elle serait également enchantée que vous acceptiez de venir vous établir au château et je pense que Gauvin mon jeune frère serait ravi d’avoir des compagnons de son âge. Ma tante permettez-moi de vous embrasser.
    
    Après qu’il ait déposé sur sa joue un baiser, elle fond en larme, tandis que son frère la prend dans ses bras visiblement fort réjoui :
    
    — Éléonore, le ciel soit ...