1. À la cour Charles : Anaïs, Claire, famille et surprises


    Datte: 03/06/2018, Catégories: fh, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... dans les mêmes dispositions. En apercevant Monsieur de La Reynie, j’ai jugé qu’il était temps de mettre les choses au point et d’adoucir votre ressentiment.
    — Pourquoi ne quittez-vous pas Ressaville ?
    — Parce qu’hélas la sœur du marquis ne me pensionne qu’à la condition que je reste à la cour, car elle craint pour le renom de sa famille si je devais m’en éloigner. De plus elle me loge et appointe les domestiques sauf Marguerite. Quant à ma famille, mon père est mort quand j’avais cinq ans, ma mère peu avant le marquis et son nouveau mari est furieux du montant de la dot versée. Il espérait que l’argent resterait investi dans ses affaires. Il est inutile que je me tourne vers lui.
    
    Le vicomte regarde la marquise d’un œil différent. C’est vrai qu’il la considérait avec dédain, comme une pécore, trop imbue de sa beauté, vénale, trahissant son pays. Il voit maintenant une jeune femme intelligente, dont l’existence fut loin d’être un long fleuve tranquille. Il ignorait sa vie avec le marquis, mais s’était rendu compte des jalousies que suscitait la marquise et des inimitiés que ses refus lui occasionnaient. Elle devait se sentir profondément seule et pas seulement se sentir d’ailleurs. Il est pris de compassion pour elle.
    
    — Chère Anaïs. Acceptez-vous que je vous raccompagne ?
    — Cela me serait moult agréable. De plus cela me permettra de justifier mes informations.
    
    Durant le chemin Charles expliqua ce qu’Anaïs devait révéler à son correspondant. À dire vrai pas ...
    ... grand-chose, car tous sont dans l’attente de nouvelles de l’expédition. Arrivée à destination, elle pria son cavalier à venir prendre un rafraîchissement. Au moment du départ, le Vicomte baise la main de la marquise et commence à s’éloigner, puis se ravise. Il revient vers elle la prend dans ses bras et l’embrasse. Quand leurs lèvres se séparent, elle murmure à son oreille :
    
    — Ne vous croyez pas obligé.
    
    Il lui répond de même :
    
    — Chère amie, cela ne m’est nullement une servitude et ne l’a jamais été. Les moments passés en votre compagnie ont toujours été pour moi des moments privilégiés. Si toutes les obligations devaient être ainsi, j’en réclamerais tous les jours.
    
    Il l’enlace de nouveau. Elle fond et rapidement tous deux se retrouvent en peu de temps dans la chambre de la marquise, dénudés sur le lit. Charles se montre particulièrement prévenant. Il embrasse Anaïs sur les seins et toutes ses lèvres. Elle-même s’occupe de son mandrin. Il conquiert le conin de la belle qui, à vrai dire, ne songeait aucunement à en défendre l’entrée. Il se montre si délicat que sa dulcinée finit par lui faire remarquer qu’elle n’est pas en porcelaine. Il met alors un plus d’impétuosité à l’honorer au vif contentement de la dame. Quand il quitte les lieux, Anaïs a été comblée et reste un moment étendue pour savourer la plénitude du plaisir qu’elle a pris. Charles, quant à lui, n’est pas moins satisfait de ces moments. Certes, il n’avait jamais été désagréable de baiser la marquise, mais là ...
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