1. COLLECTION ZONE ROUGE. Mes origines allemandes. Saison I (4/5)


    Datte: 25/01/2018, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    ... obligés de prostituer des femmes de trente-cinq voire quarante ans épargnés au début.
    
    Elles commençaient à entrer dans la ronde.
    
    Un lit se libérant, suite à la grossesse d’une petite étant parmi nous à peine trois mois, ce devait être la dernière des filles de son âge que j’ai vu arriver.
    
    La suivante venait d’un de ces bordels de l’Est où elles avaient été évacuées juste avant l’arrivée des Soviétiques qui avaient enfoncé notre ligne de défense.
    
    Dans cette femme aux cheveux gris, j’ai fini par reconnaître ma mère, le port de tête toujours si fier malgré ce qu’elle avait subi.
    
    Elle m’a appris alors qu’il venait d’avoir huit jours de permission auprès d’elle, que mon père était mort alors qu’il combattait sur le front russe où il avait été envoyé.
    
    Elle avait espéré qu’il aurait la croix de guerre à titre posthume, mais pour la remercier un homme gros et gras malgré les privations, qu’elle a éconduit l’a dénoncé comme étant peu sûr d’être de lignée irréprochable, sans avoir le moindre début de preuve.
    
    C’était cela la guerre, leur guerre ou maman aurait mieux fait d’accepter d’écarter ses cuisses pour le plaisir d’un tel salopard ignorant que c’étaient les bordels qu’il lui réservait.
    
    Dès qu’elle a été avec moi et que je lui ai expliqué le chemin que j’avais été amenée à parcourir, il m’a semblé qu’elle vivait sa vie sans s’occuper de la mienne.
    
    Un matin où Ingrid ayant une réunion avec sa hiérarchie m’a ramenée de bonne heure, lorsque je suis entrée ...
    ... maman était en train de faire minette à Hilde.
    
    J’ai eu peur que ma petite n'ait dû choisir entre maman, Ingrid ou moi, il n’en a rien été.
    
    C’est entre Ingrid et maman, que le courant semblait passer et le soir où elle est venue nous chercher, elle s’est approchée d’elle et l’a regardée, semblant subjuguer.
    
    À partir de ce jour, la fin de nuit se passait entre maman et elle et Ingrid ne nous a plus jamais fait venir.
    
    Il y avait un an qu’elle était là lorsque le bruit a couru que les Américains avaient rejoint les alliés et qu’avec les Anglais et les Français du général de Gaulle, ils avaient débarqué en Normandie.
    
    Il y avait déjà eu des bruits deux ans plus tôt concernant un front ouvert en Afrique et que l’allié d’Hitler dont je ne me souviens pas du nom avait été balayé.
    
    - C’était Mussolini maman, en Italie.
    
    - Pour une fois tu as raison, je l’ai su bien plus tard, je continue.
    
    Le front russe nous inquiétait, car nous commencions à être pris en tenaille.
    
    Pour nous dans notre bordel ces mauvaises nouvelles nous inquiétaient pour certaines autres, c'était formidable.
    
    J’étais lucide pour des filles comme moi qui n’avions rien connu d’autre que les mouvements des bottes de nos tortionnaires et qui si la guerre n’avait pas commencé aurions été de bonnes « Frauen » pour hommes de bonne famille qui nous auraient fait l’amour dans la position de missionnaire, dans ce bordel c’était dur à expliquer.
    
    Cela continue, « Frauen » et « missionnaire » qu’est-ce ...