Plaisir matinal - Histoires de Sexe

Plaisir matinal

... elle devait le faire comme les autres. C’en était que plus excitant. Une bouffée de chaleur me remonta au visage. J’ai toujours été un grand naïf très intimidé par les belles femmes et on me changera pas à mon âge.

— Ma blonde aussi en profite en vacances, on fait beaucoup de naturisme depuis quelques années, mais seuls, dans des coins isolés comme ici. Des marches en forêt, se baigner, on se sent libres, alors c’est possible que vous nous aperceviez encore les fesses même si on va essayer d’être plus discrets maintenant qu’on sait qu’on a des voisins.
— Faut pas vous en priver pour nous, Seigneur, gênez-vous pas ! J’ai jamais osé le faire mais j’y ai pensé souvent. Je veux dire les balades, nue en forêt. Me baigner nue, oui, par contre, ça m’arrive. Mais une femme seule ça me stresse un peu, dans le bois en tenue d’Ève, on sait jamais sur quel genre de malade on peut tomber, pis les camps de naturisme à mon âge, non merci avec mes seins qui tombent pis le reste. Si j’avais encore vingt ans peut-être, mais là, non !
— Ben, répondis-je rapidement sautant sur l’occasion, demain ma blonde veut qu’on aille aux chutes Éloïse, c’est à une heure de marche environ, si ça vous tente, j’y en parlerai. C’est un endroit secret que son père avait découvert. Il y emmenait la famille quand elle était jeune, y a personne qui va là-bas parce qu’il n’y a pas de sentier pour s’y rendre. On va pique-niquer et se baigner.
—C’est cute comme nom, les chutes Éloïse.
— C’était le nom de sa ...

... mère !
— C’est charmant ! Je sais pas, c’est un peu gênant à mon âge de se balader nue… Tout tombe. Mais ma nièce sera pas là de la journée, demain, je me demandais justement ce que j’allais faire. Rester étendue à me faire bronzer toute la journée, c’est pas mon genre, moi faut que ça bouge, même en vacances. Je vais y penser, venez prendre un verre de vin ce soir autour du feu avec votre dame, ou une bière si ça vous tente, on en reparlera.
— OK. Mais je peux vous dire qu’y a bien des femmes de quarante ans qui doivent vous envier. Vous êtes magnifique ! affirmai-je un peu nerveux.
— Eh bien ! pour un homme timide, vous savez parler aux femmes, vous ! Un artiste, un vrai, ça se voit.

Là, je rougis encore, je suis comme ça.

— Pis y rougit, en plus ! C’est cute !

On marcha encore un moment en silence. Le soleil commençait à chauffer sérieusement, la forêt était silencieuse et sombre. On n’entendait plus d’oiseaux, même pas un écureuil comme si toute vie avait déserté la planète. Le calme absolu. Je nous imaginais marcher nus avec elle demain, se baigner et peut- être plus. Moi et Suzanne, on est un couple assez ouvert côté sexe…

Je soupirai tout bas, ma maudite bite refusait de désenfler, évidemment.

Soudain elle stoppa, je m’arrêtai aussi, curieux, en la regardant, elle souleva la tête et me fixa droit dans les yeux un moment. Je me sentis fondre.

— Moi c’est Pierrette, dit-elle en me tendant une main frêle mais énergique que je serrai.
— Paul.
— Très ...