1. Nous avons poussé le bouchon un peu loin


    Datte: 23/08/2021, Catégories: fh, couple, caférestau, voyage, collection, amour, Oral jeu, Humour lieuxpubl, Auteur: Rocco si Refroidi, Source: Revebebe

    ... même, sa matinée a été plus chargée que la mienne, puisqu’il était presque treize heures quand je l’ai vue surgir du fin fond de la grande place où nous avions rendez-vous. Même si loin, je l’ai reconnue entre mille.
    
    Cette phrase anodine, ce cliché trop utilisé qui m’était venu à l’esprit, ça m’a immédiatement remis dans la tête une chanson de Vanessa Paradis dans laquelle elle dit avec une tendresse si sincère :
    
    Pourtant, Dieu sait si Vanessa, ce n’est pas mon genre musical. Mais chaque fois que je joue mentalement cette chansonnette à la musique acidulée, je ne peux m’empêcher de penser qu’elle nous va si bien. En tous cas, la délicatesse émue que dégage ce refrain de midinette, je l’ai ressentie ce jour là de façon très étonnante : sous le soleil éclatant de cette belle journée de printemps, j’ai senti que c’était la présence de Tina et non pas le souffle capricieux du mistral qui rafraîchissait l’air lyonnais en me faisant frissonner.
    
    Pendant qu’elle s’approchait, elle me faisait des signes en agitant d’une main la veste de laine dont elle avait débarrassé ses épaules pour profiter du soleil. Ça m’a permis de profiter des efforts vestimentaires qu’elle avait fait ce jour là pour séduire ses sous-traitants. J’exagère un peu en disantséduire, mais je suis sûr que dans sa tenue, elle dégageait un charme qui a travaillé pour elle. Elle ne portait pourtant qu’une simple jupe blanche, mais celle-ci s’agitait en donnant à son pas une fluidité agile. Ça la rendait sûre ...
    ... d’elle, un peu comme une gazelle springbok dans sa course. Vous savez, ces frêles gazelles qui sautent tellement haut et loin dans leur galop qu’elles semblent narguer leurs prédateurs en prenant le temps de se prélasser en l’air, la tête haute et le corps gracieusement étiré.
    
    Alors que moi, j’ai toujours l’impression d’être un gros lion hirsute qui poursuit dans la savane sa gazelle Tina en rugissant de tendresse. Tout ça pour lui offrir des coquelicots en espérant qu’elle viendra les brouter dans mes grosses pattes maladroites. Je rêve qu’en remerciement, elle vienne fourrer son petit museau frais bien au chaud sous ma crinière, tout au creux de mon cou. Je comprendrais très bien que vous ayez envie de vous moquer de moi quand je dis cela. Mais je ne l’aimerais pas moins pour autant.
    
    Tina a des jambes bien plus jolies que les pattes élancées de ces beautés animales à la grâce pourtant déjà si féminine. En plus, elle les a mises en valeur ce jour là en les allongeant avec ses sandales à talons hauts. Celles que je lui ai offertes uniquement pour le plaisir de les voir à ses pieds. Leur laçage en lanières de cuir s’enroule autour de ses chevilles et remonte jusqu’en haut de ses mollets de façon très sexy. Comme une caresse enveloppante, surlignant ses formes douces.
    
    Je ne sais pas si c’était volontaire, mais Tina a laissé le vent jouer avec sa jupe courte. Comme si elle lui avait demandé de me montrer ce qu’il y avait en dessous. À tel point que plusieurs fois, la ...
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