1. La rencontre


    Datte: 24/01/2018, Catégories: fh, fplusag, jeunes, boitenuit, Auteur: Julius Cassiacus, Source: Revebebe

    PréambuleJe précise pour la compréhension de cette histoire qu’elle se déroule au temps où le Sida n’avait pas encore fait son apparition. Les rapports non protégés ne sont plus possibles désormais, mais à l’époque ce n’était pas la préoccupation première, et le préservatif était peu – voire très peu – utilisé. Par ailleurs, la liberté sexuelle était en marche, et même en marche accélérée. Elle restait cependant limitée par la peur d’une grossesse non désirée, la pilule n’étant pas encore prise par toutes les femmes. En conséquence à 20 ans, nos expériences sexuelles étaient plutôt faites de flirts poussés que de véritables accouplements ; les partenaires de notre âge qui baisaient n’étaient pas légion. Comme disait je ne sais plus qui, c’était : « La main dans le truc, le truc dans la main, mais pas le truc dans le truc. » Je n’étais certes pas puceau : j’avais eu quelques étreintes qui s’étaient bien passées, ma foi, mais ma connaissance de la sexualité féminine – et de la psychologie qui va avec – restait limitée. La rencontre que j’eus la chance de faire cette année-là allait tout changer et me faire progresser rapidement dans la connaissance de la sexualité, et aussi marquer toute ma vie en orientant très fortement ma libido vers les plaisirs partagés.
    
    J’avais dépassé de peu mes 20 ans, et pour financer en partie mes études je travaillais une partie de l’été dans une entreprise qui faisait des contrôles. Ce job m’amenait à me déplacer sur de nombreux chantiers. ...
    ... Cette année-là, mon ami Jean-Claude avait été embauché dans la même société, et comme j’avais l’expérience de plusieurs saisons, on n’avait pas hésité à nous envoyer ensemble sur un chantier situé au fond d’une de ces vallées alpines qui avaient développé le tourisme d’hiver, mais restaient assez peu fréquentées en été.
    
    Arrivés sur place, après un voyage pas très confortable dans la camionnette transportant notre matériel, nous nous sommes mis en quête d’un petit hôtel en rapport avec les frais de déplacement que nous octroyait notre employeur. Je n’ai jamais su si nous avions trouvé le meilleur et le moins cher, mais dans celui que nous choisîmes, l’hôtesse nous reçut avec un grand sourire, et entreprit tout de suite de nous choyer en nous donnant à chacun une des meilleures chambres pour le prix des plus modestes. Il est vrai que les clients n’étaient pas nombreux. Elle était notre aînée d’une dizaine d’années et semblait apprécier notre verve et notre jeunesse. Aussi dès le deuxième soir, en rentrant du chantier, nous lui demandâmes si, dans ce coin qui paraissait un peu perdu, il existait des endroits où s’amuser le soir.
    
    — Ici à M… l’été il n’y a rien ! Mais à la station thermale, là-haut, c’est la pleine saison. Il y a plusieurs boîtes de nuit qui sont ouvertes.
    — Même en milieu de semaine comme aujourd’hui ?
    — Oh oui ! C’est tous les soirs en saison. Et il y a certainement des rencontres intéressantes à faire, ajouta-t-elle avec un clin d’œil qui se voulait ...
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