1. Je suis venue au rendez-vous...


    Datte: 19/08/2021, Catégories: fh, jeunes, volupté, Humour ecriv_f, Auteur: Elsa, Source: Revebebe

    ... » mais, toute heureuse, j’ai pris la remarque pour un compliment sur ma beauté - chose rare, les compliments, chez mon petit papa. Je ne suis pas une fille totalement moche, et il m’arrive même de me plaire certains soirs devant le miroir (non, pas ces soirs où je faisais des pitreries en pyjama en expérimentant le maquillage de ma mère, les autres). Mais je dois avouer que j’ai une insuffisance de sensualité qui s’explique par mon manque de confiance en moi… À peine ai-je le désir de séduire par le regard ou par d’autres outils féminins tels le sourire, les lèvres ou un certain déhanchement qui, selon Luz, fait fondre les hommes, que je me sens soudain grotesque et en proie à un ridicule profond. Je rougis, perds toute assurance et finis par stagner dans un coin sur ma chaise à attendre que les lumières du bar s’éteignent.
    
    La première fois que j’accompagnai Luz à un rendez-vous, je m’étais habillée de sorte à passer inaperçue. Suite à ses insistances, j’avais accepté de venir avec elle jusqu’au café, de discuter cinq minutes avec son prétendant, puis prétendre avoir une course à faire et m’enfuir le plus vite possible, fière d’avoir humée une ambiance de séduction qui allait forcément se terminer bestialement au lit, connaissant Luz. Cela ne se passa pas du tout ainsi. Ma chère Luz n’avait pas invité un prétendant au café, mais deux. Et je compris vite son petit plan. Le second était soi-disant un copain du premier qui passait là par hasard et qui se réjouit bien vite ...
    ... de ma présence. Luz avait tout de même bien choisi, car il était plutôt séduisant. Elle me dit plus tard qu’elle les avait connus en discothèque et qu’ils ne cherchaient évidemment rien de sérieux, juste à s’amuser avec des filles « ouvertes d’esprit », comme ils se plaisaient à le dire. Bertrand, mon « soupirant », en vint droit au fait. Au bout de quelques plaisanteries, que je n’ai d’ailleurs toujours pas saisies, il posa doucement sa main sur ma cuisse et s’approcha de moi pour me dire que je lui plaisais. J’eus un petit rire niais et lui répondis qu’il était très beau. C’était idiot, plat et pas totalement vrai, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise cela aussi rapidement, et je n’avais sur l’instant aucune répartie potable. Il ne m’en tint rigueur et passa sa main dans mes cheveux. Je tremblais. À côté, Luz batifolait avec Jules (je ne me souviens plus de son prénom, mais celui-ci lui va très bien).
    
    A la suite d’autres rendez-vous, où je flirtais plus ou moins chastement avec de nouveaux « soupirants » (mais guère intéressants), j’eus l’occasion de revoir Bertrand et notre relation devint de plus en plus… rapprochée. Elle commença par un baiser, assez mécanique, dans le café de notre première rencontre et se termina par une bise un soir, après un repas chez Luz.
    
    Entre ces deux saynètes, il y eut un intermède plus ou moins long de caresses, mais nous n’alliâmes jamais jusqu’à l’acte sexuel à proprement parler. Nous nous étions retrouvés nus une fois dans son ...
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