1. L'amour peut faire mal


    Datte: 16/08/2021, Catégories: hh, hplusag, hagé, frousses, rousseurs, grossexe, hépilé, complexe, ascenseur, amour, hsoumis, humilié(e), vengeance, contrainte, dispute, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation intermast, Oral préservati, coprolalie, hsodo, uro, confession, Auteur: M. Gentil, Source: Revebebe

    ... toujours aussi beau : toujours quarante-cinq ans environ, toujours 1,80 m, toujours les cheveux blonds bouclés courts, toujours une corpulence moyenne, pas ultra-musclé mais le corps simplement entretenu, bronzé. Toujours un beau mec, quoi. Jeans et chaussures de ville, style fausses baskets-détente-assez chics, une petite doudoune noire ajustée. Je me dis que son look « casual », citadin lui allait bien. Moi, je l’ai dit, j’étais habillé n’importe comment : gros manteau de laine à capuche sur un sweat à capuche aussi, un gilet crado entre les deux en plus, une énorme écharpe, un bas de jogging gris épais, pas de sous-vêtements et des baskets noires hors d’âge… Du grand n’importe quoi vestimentairement parlant, mais pratique, doux et puis, merde, je serais bientôt à quatre pattes à poil sous lui oui ou merde !
    
    Je souris en le voyant. Il était toujours aussi beau, oui. L’émotion redoubla en moi. J’avais envie de le saisir, de l’embrasser à pleine bouche là, dans le bar, devant la serveuse qui nous regardait en souriant d’un air entendu. Il devait venir souvent dans ce bar. Elle semblait trop attentive, ne perdait pas une miette de nos échanges tendus.
    
    Moi, Éric, je voulais l’engloutir, lui montrer pourquoi j’étais venu. On parlerait après.
    
    Je sentais la chaleur en moi, toujours là. Je m’embrouillais dans mon bonjour. Je fondais. Mes jambes flageolaient légèrement, le contact du coton sur mon sexe m’affolait. Et pour tout dire, je sentais mon cul prêt à m’asseoir sur ...
    ... sa queue pour l’engloutir tout de go… là, tout de suite, toute crue, dans le bar heureusement à moitié vide.
    
    J’avais un peu honte, j’étais convaincu que tout ce manège se voyait littéralement sur mon visage, que la gentille serveuse se disait intérieurement « en voilà un qui va passer à la casserole ». Je roulais du cul sans doute. J’avançais.
    
    Rapides bonjours, je m’assis, et, soudain, je réalisais : Éric avait l’air si triste.
    
    J’enlevais mon écharpe en laine. Je le dévisageais. Il buvait un verre de vin blanc. Je commandais le même verre de vin blanc. Le visage d’Éric était défait. Ses beaux yeux bleus étaient rouges, ils tremblaient légèrement : avaient-ils pleuré ? Il sentait la cigarette, avait les traits creusés.
    
    Un silence.
    
    J’avais à peine porté à ma bouche le bord de mon verre ballon que le flot des paroles d’Éric s’emballait.
    
    Depuis que nous nous étions perdus de vue, il n’avait cessé de penser à moi. Il n’avait cessé de se réveiller, de se masturber en pensant à moi. Il avait rêvé que nous avions transformé en atelier la moitié de son appartement pour que je sculpte et répare des objets anciens — mon rêve. Il avait rêvé une nuit que nous nous engueulions, que je cuisinais pour lui, cul nu. Il avait même rêvé que nous avions un bébé ensemble.
    
    Oui, une nuit, il avait rêvé que je l’accueillais, en culotte de coton dentelle et t-shirt ballant de danseuse, un enfant, notre enfant, dans les bras, mes cheveux roux déliés devenus très longs et tombant sur ...
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