1. Rencontre au sommet (2)


    Datte: 20/05/2018, Catégories: Divers, Auteur: Doogy Woogy, Source: Xstory

    ... ferries étaient toujours à quai. Une amélioration était toutefois attendue. Arrivés dans le port, nous eûmes à attendre vingt minutes, et le premier ferry embarqua les voitures en attente. Quand on a de la chatte… Bon, il semblerait que j’avais la S.P.A. entière avec moi cette fois-là.
    
    Deuxième signe que j’avais le vent avec moi : en février, alors que j’effectuais ma tournée dans les montagnes ensoleillées – si, ça arrive, et plus souvent qu’on ne le croit – tout en écoutant la radio (France Inter ; non mais, je n’écoute pas n’importe quoi !) j’entendis aux infos une nouvelle qui me fit bondir de joie – une fois descendu du véhicule, bien sûr ! – et qui allait rendre ma journée, que dis-je, ma semaine, mon mois, mon année même, radieuse : Police (le groupe, pas la maréchaussée) se reformait le temps d’une tournée qui passerait par la France.
    
    Pour bien comprendre la nouvelle, sachez que si je devais emporter l’intégrale d’un seul artiste sur une île déserte, ce serait eux. J’avoue que c’est con comme expression, parce que sur une île déserte, comment ferais-je fonctionner un lecteur CD ? Passons sur ce paradoxe. Donc voilà, ce groupe-là est pour moi la bande-son d’une énorme partie de ma vie. Police ayant publié un coffret regroupant la totalité des chansons enregistrées (y compris les bijoux disponibles uniquement sur les faces B des 45 tours) intituléMessage in a box, le message était clair : toute leur carrière tenait dans ces quatre disques, et il ne fallait donc ...
    ... rien espérer d’autre. Je ne rêvais même plus de les revoir sur scène ; j’avais abandonné cette idée depuis des lustres dont j’avais plusieurs fois changé les ampoules. J’aurais pu vendre mes parents, mes grands-parents, mes cousins, mon frère pour assister à un tel évènement, et d’un claquement de doigts j’apprenais que, sans vendre personne, le rêve auquel je ne rêvais plus allait se réaliser. Décidément, 2007 me plaisait beaucoup ! Et nous n’étions encore qu’en février…
    
    À partir de là, j’ai commencé à me dire que, jamais deux sans trois, une autre bonne nouvelle était sur les rails. J’appris donc que mon ex allait quitter la région pour vivre à 700 kilomètres de là. Voilà donc la troisième bonne nouvelle de l’année : j’allais récupérer mes enfants. Et lorsque, au tribunal – oui, j’ai fait une ellipse, histoire de ne pas vous emmerder avec les coups de #@*$£ de mon ex que je lui retournais à chaque fois tel un passing-shot au millimètre de Jimmy Connors – la juge se redressa sur son siège, tel un diable en boîte dont on vient de relever le couvercle, lorsque mon avocate releva la bourde qu’avait commise mon ex, je compris que l’affaire était pliée. Et de trois !
    
    Voilà donc le seul exploit que je pouvais mettre en exergue face aux projets du futur couple. Autant dire que ça ne pesait pas bien lourd… Alors je profitais de chaque minute que je pouvais passer en compagnie de cette charmante personne dont je ne soupçonnais pas même l’existence la veille à la même heure. Quand ...