1. Le quartier à la lumière rouge


    Datte: 18/05/2018, Catégories: fh, prost, sexshop, hotel, miroir, init, nostalgie, Auteur: Julien Mar, Source: Revebebe

    ... l’escort… C’est juste pour ne pas dire qu’elles font les putes. Escort, ça fait mieux ; et comme elles prennent des sommes folles de l’heure, ça leur permet de se distinguer des autres filles dans les bordels ou dans la rue. S’imaginer poule de luxe, prétendre à des qualités buccales ou sphincteriales que d’autres n’ont pas. En réalité, c’est la même chose… La prostitution recrute dans les régions pauvres du monde. Avec l’ouverture de l’UE vers l’Est, elles viennent essentiellement de Roumanie, de Bulgarie, de Russie et de Pologne. Un peu de femmes "choco" ; quelques asiatiques et des Allemandes viennent compléter le choix. Les minauderies de ces femmes avec leur sourire faussement gourmand ne font illusion qu’auprès de ceux qui voudraient croire qu’ils sont devenus soudainement de vrais séducteurs. Le client est abordé par quelques mots, pour la plupart « Chéri », « Tu viens ? », « Hey, t’as envie ? ». Chaque fille ne doit pas dépasser le seuil de sa chambre, pour ne pas se faire de concurrence entre elles. Il faut reconnaître qu’on s’y sent bien, en sécurité. Le business doit se faire, alors tout doit être calme. Un client irrespectueux devra faire face à une ligue de femmes bien décidées à ne pas se laisser faire. On imagine aussi les macs débarquer pour régler ça. Pas de police, bien entendu. « Ça va se passer entre nous… » (le tout dit avec un accent albanais).
    
    Le bordel que je visitai en premier s’appelait "House of love". De la musique à l’intérieur, mais pas dans ...
    ... tous, souvent une radio ou un rythme de techno. Tout est paillettes et illusions dans ces lieux. Car d’amour, vous n’en trouverez pas. Vous y allez juste pour la baise, en payant votre dû selon ce qui sera négocié avec celle qui va vous prêter son corps. Les regards des hommes que je rencontrais étaient bas ; rares étaient ceux qui ont croisé mon regard. Ils ne relevaient la tête que pour discuter avec une catin : c’est sans doute à ce moment-là qu’ils devaient se sentir supérieurs. Quand ils étaient face à une femme qu’ils désiraient en même temps qu’ils détestaient. Une pute, une traînée, une salope, une fille à troncher, voilà tout. Pas comme leur femme ou leur mère.
    
    _____________________________
    
    Pourtant, j’avais eu à deux reprises une expérience avec des prostituées. La première fois, j’avais 22 ans. C’était plus le goût de l’expérimentation qui m’attirait plutôt que le besoin physique de soulager mon membre avec une femme vénale. Les habitants de Lyon connaissent sans doute la rue Vieille-du-Temple, non loin de la place Bellecour. Il y a toujours trois ou quatre prostituées françaises, entre 40 et 50 ans, qui attendent le client. J’étais passé à deux reprises dans cette rue ; j’avais la gorge nouée, je n’arrivais pas à en aborder une. Elles me regardaient, en habituées de ce manège du client qui hésite. Mais après une bière qui m’a fait le plus grand bien, j’étais décidé à y retourner pour cette fois connaître le sexe tarifé.
    
    Elle était âgée d’environ 40 ans, ...
«1...345...10»