Un paisible dimanche de mai...
Datte: 13/06/2021,
Catégories:
fh,
Oral
69,
policier,
Auteur: Divine, Source: Revebebe
... l’impression d’être la « maman » de Thomas. Sortir manger quelque part ? Lancroix est une trop petite ville pour que l’on ne s’y fasse pas remarquer. Les gens d’ici ne sont pas plus indiscrets qu’ailleurs, ce n’est pas ce que je veux dire. Simplement, l’anonymat y est moins grand. Même si notre relation n’avait rien de répréhensible en soi, je n’avais aucune envie que mes élèves ou leurs parents apprennent que je vivais une aventure avec Thomas. Il y aurait toujours quelqu’un pour s’en indigner. Ou avoir des idées glauques, mal placées…
Donc, impossible de m’afficher dans le bourg en compagnie de l’adolescent.
Ce dimanche, quelques sandwichs vite préparés allaient suffire à régler la question. Mais pour autant, je n’envisageais pas de passer les prochains week-ends cloîtrée avec Thomas, aussi agréable que cela puisse être ! C’était peut-être le moment de programmer une visite approfondie de la côte Catalane. Ou de passer la frontière. Le programme était large : Collioure, Banyuls, Port-Vendres, l’Espagne, Barcelone… Ce n’était pas ça qui manquait, les petits hôtels de charme et les auberges typiques, susceptibles d’héberger les amours débridées d’une prof d’italien et d’un jeune étudiant…
— Qu’est-ce que tu fais ? demanda Thomas dans mon dos, me faisant soudain sursauter.
Occupée à trancher du pain dans ma kitchenette, je ne l’avais pas entendu venir. Il passa derrière moi et posa ses mains chaudes sur mes hanches dénudées. Je me tortillai pour me libérer, puis ...
... me retournai, le couteau à la main.
— Fais gaffe à ta petite saucisse, j’ai la dalle ! Et je suis armée…
— Même pas peur, fit-il, m’attrapant le poignet aussi sec, avant de me coller à lui pour un baiser volé.
— Bas les pattes, t’es tout mouillé !
Il rit et s’empara d’un sandwich, croquant à belle dent dans la croûte blonde.
— Merci, je commençais à avoir une faim de loup !
— Mouais… je doute que ça te suffise, un bout de pain et du fromage, avec ce que t’as dépensé aujourd’hui comme calories.
— Moi ? J’ai à peine forcé !
— Vantard !
— Affameuse !
— Morfal !
Je le bourrai de coups en riant. Mes poings rebondirent comme sur de la tôle. L’étudiant avait des abdos vraiment balaises, de vraies plaquettes de chocolat !
— Arrête, Sophie ! Tu vas te faire mal, dit-il, en attrapant doucement mes mains.
Il avait une force impressionnante, mais savait aussi faire preuve de délicatesse. Nos bouches se rejoignirent, et cette fois-ci, ma langue partit à l’assaut la première. Ça tourbillonnait et ça s’emballait. J’en avais le souffle coupé, la tête bourdonnante. Soudain, je me rendis compte que sa queue bandée frottait contre mon ventre. Thomas me souleva sans effort, comme si je ne pesais rien…
— C’est bon. Tu peux me reposer, maintenant !
— Non, non ! Je te tiens, c’est moi qui décide.
… et m’installa sur le plan de travail, au milieu des miettes qui me piquaient les fesses.
Je n’eus pas le temps de m’en émouvoir. Il passa ses mains sous mes genoux, ...