Un paisible dimanche de mai...
Datte: 13/06/2021,
Catégories:
fh,
Oral
69,
policier,
Auteur: Divine, Source: Revebebe
... enfer probable ? Comment avais-je atterri là ? Impossible de m’en souvenir.
Il faisait froid et une terrible odeur d’essence flottait dans l’habitacle.
Un éclair frappa soudain ma rétine. Juste devant nous, à la sortie de la courbe, le phare d’un véhicule venait de surgir du néant. Une moto, qui se dirigeait droit sur nous. La collision était imminente, on allait la heurter ! Un énorme coup de frein nous balança en travers de la route, puis l’avant de la voiture heurta le parapet avec une violence inimaginable. Je m’agrippai à mon siège, anticipant une chute imminente dans le ravin.
Juste au moment où on allait basculer dans le gouffre, l’action se figea dans un ralenti surréaliste. La moto nous frôla, réussissant à passer sans toucher.
VRRRRROOOOooo…
Alors que la pétarade s’éloignait, je glissai dans un sillage de draps moites et me cognai la tête au plancher. Il me fallut quelques secondes pour réaliser que je me trouvais… dans ma chambre. J’étais étalée, nue, près de mon grand lit froid. La place à côté de la mienne était vide.
Depuis mon accident, j’étais victime de cauchemars récurrents, aussi réalistes qu’horribles. Au moins celui-ci s’était-il interrompu avant sa macabre conclusion, m’évitant de périr encore une fois dans une carcasse en flammes…
Je replongeai sous les draps, après avoir jeté un œil au radioréveil. À peine huit heures… C’était décidément une habitude, chez Thomas, s’enfuir de bon matin, une fois ses exploits accomplis.
Je ...
... m’étirai, avant de repenser, incrédule, à cette longue nuit d’amour, à l’embrasement surprise de mes sens, au corps longiligne de l’étudiant pesant sur le mien, à la recherche de plaisirs toujours plus enfiévrés. Des images crues se pressaient sous mon crâne. Je les repoussai. Pas encore prête à affronter ça. D’abord un bon café, dans la clarté matinale de ma cuisine.
J’enfilai un long t-shirt informe et chaussai mes mules. Pas sexy pour deux sous, mais confortable. Dans le couloir, je tombai sur un sac de motard. Thomas n’était pas parti bien loin, à moins qu’il n’ait oublié ses affaires… De toute façon, je n’avais pas l’intention de l’attendre. Tant pis pour lui !
Assise à la petite table blanche en formica, je remuais ma cuillère en silence, faisant le tri dans mes sentiments. Tintement du bol, odeur du breuvage chaud montant à mes narines. Un sourire effleura mes lèvres. Thomas… Depuis Fred, c’était le premier homme à passer la nuit dans mon lit – sans compter le camping au fond des bois.
Où cela allait-il nous mener ? Je ne me faisais guère d’illusions, l’étudiant ne semblait pas plus romantique que mon ex. J’imaginai qu’on allait se revoir, au moins de façon épisodique. Qu’on allait s’organiser une petite liaison confortable, où chacun prendrait ce qui l’arrangeait, sans s’engager. Moi, ça me convenait assez bien. Cette relation passagère, je la voyais comme une transition. Un bon moyen de ne plus penser à Marc. Et surtout, d’oublier Fred, une bonne fois pour ...