1. Écharpe de pirate


    Datte: 09/06/2021, Catégories: fh, ff, piscine, fsoumise, cérébral, attache, Humour Auteur: Eric Grand, Source: Revebebe

    ... que malgré les derniers événements, la confiance que Martine lui accorde n’est pas remise en question.
    
    — Tu veux visiter la maison ? propose Jacques.
    — Toi, tu sais parler à une femme curieuse, sourit Martine.
    — Alors, viens, lance affectueusement Jacques en prenant la main de Martine.
    — Pas comme ça, proteste la belle en retirant sa main.
    
    Jacques marque un temps d’arrêt, surpris de cette reculade.
    
    — Vous oubliez que je suis dangereuse… articule Martine en défiant Jacques du regard.
    — Je ne peux donc pas vous faire confiance ? rétorque Jacques du tac au tac.
    — Aucunement.
    — Je suis donc obligé de prendre des précautions… contraignantes ?
    — Ne pas le faire serait du suicide.
    — Vous m’obligez ?
    — Je vous oblige à m’obliger…
    
    Quelques instants plus tard, Martine est rhabillée d’une douce et contraignante écharpe rouge.
    
    — Alors viens, lance affectueusement Jacques en prenant bien soin de saisir à nouveau la main de Martin, une main liée dans son dos et qu’elle ne peut plus retirer.
    — Tu as gagné, sourit Martine amusée par le sens de l’humour de Jacques.
    
    Et elle se laisse guider dans la maison par son hôte.
    
    * * *
    
    — Mais quel con ! hurle Sabrina en précipitant son portable sur le sol.
    — Il va beaucoup moins bien fonctionner maintenant, tente d’enchaîner spirituellement José, le serveur du café des libraires.
    — Ta gueule, José, si j’ai besoin de toi je te sonnerai !
    
    Haussant les épaules, José fait demi-tour et laisse sa patronne en tête à tête ...
    ... avec sa colère. Et ce n’est pas peu dire que la colère règne dans la tête de Sabrina, c’est comme si une usine à vapeur s’était mise à tourner à plein régime dans son crâne. On pourrait presque s’attendre à voir de la fumée sortir par ses oreilles, mais pour l’instant les seules exhalaisons sont des morceaux de phrases crachées dans le désordre :
    
    — … crétin de frangin, sans cœur… aucune reconnaissance… la première pétasse qui passe… tu vas voir… me suis occupé de toi… salope… et moi, tu penses un peu à moi ?… salaud… mais ça ne va pas se passer comme ça… oh non… jamais… je vais te… oui… c’est ça… c’est exactement ça…
    
    Toujours plantée au milieu du café, les yeux mi-clos, Sabrina reprend doucement le contrôle de ses émotions. C’est même avec un petit sourire qu’elle interpelle son garçon de café :
    
    — José, pourrais-tu me prêter ton portable s’il te plaît, j’ai un appel urgent à faire.
    — Oui, mais un appel, pas un lancer, d’accord ? répond José un peu taquin, comme si sa patronne ne l’avait pas insulté cinq minutes plus tôt.
    — Merci José et est-ce que par hasard tu connaîtrais le numéro du commissariat ?
    
    * * *
    
    À peine sortie de la maison de Jacques, Chloé sent le poids d’une immense culpabilité lui tomber sur les épaules. Qu’a-t-elle fait ? Son mariage ? Son amie ? Qu’est-elle en train de faire de sa vie ? Sans plus attendre elle prend son téléphone et, désespérée, compose un SMS à l’intention de son mari :
    
    * * *
    
    — Sur le plongeoir ?
    — Oui, je veux que tu ...
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