1. Recuerdos de la Alhambra


    Datte: 07/06/2021, Catégories: fh, fplusag, hotel, voyage, amour, revede, Masturbation Oral pénétratio, fsodo, amourpass, amourcach, prememois, Auteur: Ijokpl, Source: Revebebe

    ... retrouvons. Sa bouche cherche la mienne. Je me retire. Des frissons me secouent. Ébranlent son corps, qui cherche encore le mien. Ses fesses contre mon ventre, écrasant mon sexe, maintenant repu et flasque. L’alanguissement des corps a dissout la fureur et jusqu’à son souvenir. Nous émergeons lentement. Ensemble, séparément, nous revenons dans le temps, près du fauteuil renversé, de la table, dans la chambre…
    
    L’obscurité nous rappelle que le temps a passé. Maintenant lovés l’un contre l’autre, dans la respiration, la chaleur et les odeurs de nos corps. Partager le silence et la nuit nous réunit définitivement.
    
    — Mon Dieu, je n’aurais jamais cru cela possible.
    
    J’étais incapable de parler, et je crois que j’aurais préféré que le silence se prolonge encore.
    
    — J’ai mal, et chaque fois que la douleur me saisit, elle me rappelle combien mon corps s’est embrasé, j’ai cru mourir de plaisir.
    
    Je pense que je comprends ce qu’elle veut dire. Un moment j’ai "vu", senti, quelque chose présent dans mon esprit, que j’ai perçu comme une "mort". Un maelström qui a surgi un instant, a envahi ma conscience, et s’est retiré.
    
    Plus tard, bien plus tard, elle rompt encore le silence :
    
    — J’aimerais que nous sortions, il est si tard que nous ne rencontrerons personne.
    — Veux-tu venir dans le jardin ?
    
    Un brin de toilette et nous sortons dans la nuit. Nous errons dans le jardin. J’erre, car elle connaît visiblement les lieux comme son propre jardin. Je m’aperçois que nous avons ...
    ... quitté le jardin de l’hôtel, nous sommes à nouveau dans le Généralife. Par où sommes-nous passés ? Je n’ai rien vu. Nous marchons parmi les rosiers, les buis taillés en haies, en arches sous lesquels nous ne pouvons passer ensemble et qui nous contraignent à nous suivre en nous tenant la main. De temps en temps, l’épine d’une tige de rose que je n’avais pas vue accroche une manche pour attirer mon attention. Je me penche sur la fleur pour en respirer le parfum. Je casse, en me piquant, une tige pour donner une rose à mon amante. Je la regarde recevant cette rose, et son visage qui s’illumine dans la pénombre. Transfiguration. Pour la première fois, je la trouve étonnamment belle, elle dont le visage m’était apparu jusqu’à présent assez banal, presque ingrat. Je me souvins du poète :"Amoureuse, cela lui va bien d’être belle".
    
    Elle repart, les yeux dans les étoiles. La lumière de la lune qui éclaire les allées souligne les paraboles des innombrables jets d’eau. Leur bruissement, celui des ruisseaux qui rassemblent l’eau qui s’écoule, renforce le silence de la nuit. Nous marchons sans un mot, partageant ce moment sans éprouver le besoin de rien en dire. La communion physique qui fut la nôtre s’y prolonge. Mes épaules portent encore la chaleur de notre étreinte.
    
    Sans que je m’en rende compte nous revenons à l’endroit où elle m’avait surpris. M’y ramène-t-elle ?
    
    — J’ai à te parler, j’aimerais que ce soit là.
    
    Nous montons, retournons vers la balustrade.
    
    — Prends moi ...