1. Recuerdos de la Alhambra


    Datte: 07/06/2021, Catégories: fh, fplusag, hotel, voyage, amour, revede, Masturbation Oral pénétratio, fsodo, amourpass, amourcach, prememois, Auteur: Ijokpl, Source: Revebebe

    ... entrant dans la cour des Lions. Elle est vide, je flâne, zigzaguant parmi les colonnes, les salles latérales, les plafonds àmuqarna, les pavillons, les bassins, les reflets, les jets d’eau… Hypnotisé par les entrelacs des décors de stuc et de mosaïque. Les lions, les filets d’eau qui traversent le patio, qui convergent vers la fontaine. Un avant-goût du paradis, du jardin d’Éden où coulaient quatre fleuves… Ému comme Boadil retrouvant son joyau.« Celui qui viendra à moi assoiffé, je le conduirai dans un endroit où l’eau est claire, fraîche et douce. »
    
    Puis les jardins, leGeneralife, les jets d’eau, les roses… les parfums des roses, des plantes, la sensualité des vasques… des bruissements murmurés des eaux, qui se croisent, se superposent… Marchant sans but, parvenu sur une terrasse dominant le patio de laAcequía, je rêve, longtemps immobile, debout contre une colonne, ailleurs à nouveau, dans le passé. Il y a deux ans…
    
    — ¡Hola! ¿Que tal?
    
    Derrière moi ! La foudre !
    
    — Tu m’attendais ? Tu me cherchais ? Je t’ai moi-même attendu longtemps.
    
    La foudre me réveille… La voix. Qui continue dans un murmure :
    
    — Tu te souviens de moi ? Je te suis depuis lepatio de los Leones, tu es tellement absorbé dans tes pensées que tu ne m’as pas vue. Tu faisais plaisir à voir, tellement ébloui par cet endroit… J’aimais t’observer, tout à ta découverte.
    
    Immobile, sidéré, j’écoute cette voix qui vient du passé, de derrière moi. Il faudra bien que je me retourne… Elle est là ! En ...
    ... face de moi, un sourire éclaire son visage qui n’a presque pas changé. Ses yeux flamboient.
    
    — J’ai hésité tout ce temps. Si tu n’étais pas resté immobile ainsi, à regarder je ne sais quoi, debout contre la balustrade, le dos tourné, ne me voyant pas venir, je ne me serais pas approchée. Tu n’es pas content de me voir ? Peut-être préfères-tu que je m’en aille ?
    — Ne pars pas !
    
    Un cri.
    
    — J’ai si souvent pensé à nous, à toi… Comment oublier ! Comment t’oublier ! Malgré ce que tu m’avais dit. Je pensais à toi. J’ai cru voir ta voiture tout à l’heure, je rêvais… Je regardais les femmes dans le jardin, espérant t’apercevoir. Rêvant de te surprendre… Et c’est toi qui surviens derrière moi…
    
    Elle commence à marcher, nous redescendons dans le jardin, avançant à pas lents, en silence, au bord des petits canaux qui recueillent l’eau.
    
    — Je suis contente de te voir. Un peu émue. Enfin… beaucoup ! Je ne veux pas te troubler, troubler ta vie. Je voulais tellement te revoir. J’ai même prié pour cela… c’était idiot, non ? Et soudain, j’aime penser que j’ai été entendue, finit-elle dans un sourire.
    — Pour être troublé… difficile de faire plus fort !
    
    Je pouvais à peine respirer… Le diaphragme bloqué, le corps envahi par le désir. Le ventre tétanisé, une boule brûlante qui monte, du bas-ventre jusque dans la gorge. De temps en temps je tremble…
    
    — Tu n’as pas froid, n’est-ce pas ?
    — Rester ainsi, digne et respectable, auprès de toi est un supplice.
    — Tu trembles… Tu peux ...
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