1. Acte 3


    Datte: 06/06/2021, Catégories: fhhh, soubrette, massage, théatre, Auteur: Caval, Source: Revebebe

    ... de prendre un amant. D’autre part il y a celles qui n’aiment pas les choses du corps ; dans ce cas on se lasse très vite de leur commerce. La pucelle quant à elle ne connaît rien et elle prend ce qu’on lui donne sans comparaison possible.
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN (à part) – Mon Dieu, Amandine, la femme dont je voulais demander la main lors de la cérémonie de mariage. Est-ce donc possible ? (Au comte) Mais Monsieur, qu’en pense Mademoiselle de Jamois ?
    
    COMTE DE TOUCHEBOEUF – Vous savez, il s’agit d’un arrangement entre son parrain et moi-même. La jeune fille n’a pas de dot, en me mariant avec elle je fais sa fortune, voilà tout. (à part) Il n’a pas à savoir qu’en fait ce vieux grippe-sous de Brancher me vend sa filleule pour que j’oublie l’argent qu’il me doit. (haut) Oui, je suis en affaire avec Le Comte de Brancher. À lui de persuader sa filleule. Mais j’ai à faire, donc je vous laisse finir votre repas et me retire.
    
    Scène 2 : Marquis de Saint-Aubin
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Cela est-il possible ? Ce ne peut être qu’un mauvais rêve que je fais. Mon beau-père qui prend en mariage la femme que j’aime. Je désirais, aujourd’hui même, la demander en mariage et j’apprends ce matin qu’un autre que moi l’aura comme femme. Je sais qu’elle éprouve pour moi de réels sentiments, sinon elle m’aurait renvoyé mes poèmes et aurait fuit ma compagnie. Si elle épouse le Comte, c’est qu’elle en est forcée, que son parrain et tuteur, le comte de Brancher, en a voulu ainsi. Cet ...
    ... arrangement me déplaît tout particulièrement.
    
    Mon beau-père peut prendre toutes les épouses qu’il veut dans la rue, dans le quartier, dans la ville, dans la province, dans le royaume, en Europe, dans tout le monde ou même l’univers s’il veut, mais pas elle !
    
    Je la voulais pour moi cette belle, cet amour était celui de ma vie. Toutes les femmes que j’ai prise avec plaisir, qu’elles soient duchesses, baronnes, bourgeoises, chambrières, filles de la campagne ou putains, ce n’étaient que pour me satisfaire physiquement. Il en est ainsi également pour Suzon ou ma chère chevalière Dubois ; il n’y pas une once d’amour qui me lie à elles, ce ne sont que des relations physiques qui contentent les sens, mais non le cœur. Le véritable amour, je croyais l’avoir trouvé dans Amandine avec qui je désirais fonder une famille, avoir des enfants, la chérir comme le bien le plus précieux. Pour elle j’étais prêt à tout : finies les maîtresses multiples, finies les beuveries dans des bouges avec des serveuses aux tétins arrogants et dénudés, finies les escapades inavouables. Non, je serais devenu un mari prévenant, un amant doux sachant lui donner du plaisir et un père aimant.
    
    Mais là tous mes projets, toutes mes bonnes résolutions s’écroulent.
    
    Je ne peux pourtant m’avouer si vite vaincu. Il faut que je parle à Amandine au plus vite. Je vais aller la visiter le plus discrètement possible. En passant par le jardin, personne ne me verra et je pourrai l’entretenir librement.
    
    Je ne sais ce que ...
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