1. Acte 3


    Datte: 06/06/2021, Catégories: fhhh, soubrette, massage, théatre, Auteur: Caval, Source: Revebebe

    ... je dois dire, car tous ses projets sont jetés à l’eau.
    
    CHEVALIER DU BOIS – Que comptez-vous faire ?
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Je ne sais. J’ai une grande envie de me venger de ce coup du sort. Par exemple en devenant l’amant de Mademoiselle de Jamois après son mariage. L’idée ne serait pas pour me déplaire.
    
    CHEVALIER DU BOIS – Malheureux, n’avez vous pas entendu ce que viens de dire de compte de Montgaudier, si vous faisiez un fils à l’épouse de votre père, vous seriez déshérité.
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Il est vrai que j’ai sans doute plus de chance d’engrosser cette jeune femme que son vieil époux. Le coup du sort serait encore pire : me faire déshériter par mon propre enfant ! Alors que je pourrais d’une manière ou d’une autre obtenir les grâces de la belle, le destin pipe encore le jeu dans lequel je voudrais pouvoir être un acteur actif.
    
    CHEVALIER DU BOIS – La situation n’est pas inédite, le roi François Ier, avant d’arriver au trône, devint l’amant de la reine, la toute jeune épouse de Louis XII, Mary d’Angleterre. C’est sa mère, Louise de Savoie, qui remit bon ordre dans cette passion, craignant que son fils, par son ...
    ... inconséquence ne voit le trône lui être subtilisé : manquer d’être roi car, l’enfant qu’il aurait fait à la reine serait devenu plus légitime que lui-même. Mais il se fait tard, je dois y aller. Nous nous voyons tout à l’heure pour le… enfin les mariages.
    
    Scène 7 : Marquis de Saint-Aubin
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Voilà une nouvelle singulière : la femme que j’aime pourrait être à l’origine de la perte de ma fortune. Si elle donne un fils à mon beau-père, il ne me restera rien de l’héritage qui devait me revenir. Depuis quelques instants, j’avais le secret de devenir l’amant d’Amandine. Elle serait ma belle-mère et moi dans la même maison, j’aurais pu avoir grand loisir d’aller la retrouver pour partager avec elle de doux moments. Mais à présent la situation est tout autre. Si jamais dans un déduit je lui fais un enfant, le comte le prendra pour le sien et si c’est un fils… pour son seul et véritable héritier.
    
    Il va-et-vient en marchant dans la chambre.
    
    Il faut absolument que je m’entretienne avec Amandine de Jamois. Je ne suis pas sans connaître les sentiments qu’elle éprouve pour moi, or à cette heure, son cœur doit être dans de terribles tourments. 
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