1. Acte 3


    Datte: 06/06/2021, Catégories: fhhh, soubrette, massage, théatre, Auteur: Caval, Source: Revebebe

    ... mais je ne veux pas la forcer. Je sais qu’elle est quasiment fiancée à un homme de grande qualité, mais il tarde à venir me demander sa main. Je crains que l’homme en question ne soit pas si épris d’elle qu’il veut bien le dire et qu’un jour il trouve sur son chemin un meilleur parti. Alors il n’hésitera pas à choisir la bonne fortune qui se présente à lui. De plus, je ne crois pas que la vertu de Françoise soit aussi pure que celle de Marie. Elle a certes été élevée dans un couvent, par des sœurs irréprochables de moralité, mais depuis il me semble qu’elle a oublié beaucoup de leurs principes.
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Mais alors qui donc voulez-vous marier dans cette maison ?
    
    COMTE DE TOUCHEBOEUF – Vous ne devinez pas ?
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Ce ne serait pas moi tout de même ?
    
    COMTE DE TOUCHEBOEUF – Cela ne vous irait-il pas de prendre une épouse, alors que pour l’instant vous volez comme un papillon de fleur en fleur ? Savez-vous que le mariage est une chose sérieuse : les liens de l’hymen sont de douces chaînes, mais des chaînes tout de même. Seriez-vous prêt à vous ranger ?
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Je le pense, si l’épouse m’agréait.
    
    COMTE DE TOUCHEBOEUF – Pensez-vous que le mariage d’amour soit possible ? Cela peut être vrai dans les débuts d’une union, mais cela ne dure jamais. Voyez, j’aimais votre mère éperdument lorsque je l’ai épousée. Au fil du temps cette passion enflammée s’est émoussée, même si les sentiments ont toujours été présents, ...
    ... l’ardeur n’était plus la même.
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Même si la passion ne dure pas éternellement, il est doux et agréable de l’avoir connue durant quelques années. Donc, si vous me donnez épouse, laissez-moi vous dire si elle me va ou non.
    
    COMTE DE TOUCHEBOEUF – Enfin il ne s’agit pas de cela. Ce n’est pas de votre mariage dont il est question aujourd’hui, mais du mien. C’est moi-même qui veux prendre femme.
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Vous ?
    
    COMTE DE TOUCHEBOEUF – Oui, votre mère, mon épouse, est morte il y a maintenant plus de deux ans et j’ai décidé de ne pas rester veuf jusqu’à la fin de mon existence. Je prendrai donc épouse ce jour même, en même temps que votre sœur prend époux.
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Et, qui est l’heureuse élue ?
    
    COMTE DE TOUCHEBOEUF – La filleule de mon ami le comte de Brancher.
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN (en proie à une forte émotion) – Amandine de Jamois ?
    
    COMTE DE TOUCHEBOEUF – Oui mon fils. Je comprends votre étonnement, elle est fort jeune, mais sans aucun bien. En l’épousant, je fais sa fortune. Pour vous dire la vérité, tant qu’à me remarier, je ne souhaitais pas prendre une veille femme. Non je voulais une chair fraîche et il n’y rien de mieux qu’une vierge pour le lit d’un homme de mon âge. Excusez-moi cette franchise, mais les femmes d’expériences sont de deux sortes. D’une part, il y a celles qui aiment les jeux de l’amour et qui demandent beaucoup d’attention et d’effort, elles sont capables d’épuiser leurs partenaires ou ...
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