Acte 3
Datte: 06/06/2021,
Catégories:
fhhh,
soubrette,
massage,
théatre,
Auteur: Caval, Source: Revebebe
La scène est à Paris dans la seconde moitié du XVIIe siècle.Le style de cette pièce de théâtre essaye de reproduire la langue de l’époque (règne de Louis XIV), donc celle de Molière, de Madame de La Fayette…
Résumé des 1er et 2ème actes :Le jeune marquis de Saint-Aubin a pour maîtresse Louise du Bois. Il est le beau-fils du Comte de Touchebœuf, second époux de sa mère. Il est épris d’Amandine de Jamois dont il n’a pas encore demandé la main.Marie de Touchebœuf, sa demi-sœur, dont la servante, Suzon, s’avère très délurée, doit se marier le jour même avec le comte de Montgaudier.Françoise, sœur de Marie, vient d’enseigner à sa sœur l’art de donner du plaisir à un homme.
Personnages :
Dans la chambre du Marquis de Saint-Aubin. Un lit à baldaquin dont les rideaux sont restés ouverts, au fond de la pièce, une petite porte, à droite une porte plus importante. Une table est dressée avec dessus les plats (viandes, légumes et entremets).
Scène 1 – Marquis de Saint-Aubin – Comte de Touchebœuf
Le Marquis de Saint-Aubin mange dans sa chambre. On frappe à la porte.
MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Entrez !
COMTE DE TOUCHEBOEUF – Bonjour, mon beau-fils.
MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Bonjour, monsieur mon beau-père.
COMTE DE TOUCHEBOEUF – J’ai vu sortir de votre chambre ce matin ce qui m’a semblé être une sublime créature.
MARQUIS DE SAINT-AUBIN – On ne peut rien vous cacher. Cette « charmante créature » m’a fait de plaisir de partager une partie de ma nuit. C’est une ...
... maîtresse aux qualités multiples : non seulement elle est belle, mais en plus, elle prend un tel plaisir dans les jeux de l’amour et les joutes de toutes sortes, qu’on ne peut sa lasser de la présence.
COMTE DE TOUCHEBOEUF – Et quel est le nom de cette donzelle ?
MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Non, ne me demandez pas de vous donner son nom. C’est une femme mariée et elle tient, autant que moi, de préserver son anonymat.
COMTE DE TOUCHEBOEUF – Ah ! C’est une femme mariée !
MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Oui. Et si elle vient partager mon lit, c’est que son mari, peu complaisant par ailleurs, ne lui donne pas entière satisfaction. Il ne connaît pas le bonheur qu’il pourrait trouver dans son lit, aussi va-t-il lui-même voir ailleurs pour trouver mieux. Mais Monsieur, étiez-vous venu pour me parler seulement de la partenaire de mes nuits ?
COMTE DE TOUCHEBOEUF – Non en effet. J’ai une chose importante à vous dire. Vous n’êtes pas sans savoir que votre sœur, Marie, s’unit cet après-midi avec le Comte de Montgaudier.
MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Je le sais d’autant mieux, que je m’attache au devenir de mes sœurs, et que le Comte de Montgaudier fait partie de mes amis. À présent, je pourrai le compter parmi mes parents.
COMTE DE TOUCHEBOEUF – Or, j’ai décidé que ce ne sera pas une union que nous allions célébrer, mais deux.
MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Vous voulez marier mon autre sœur, Françoise ?
COMTE DE TOUCHEBOEUF – Non, Françoise me désespère de ne pas vouloir prendre mari, ...