1. La panne


    Datte: 21/05/2021, Catégories: fh, jeunes, caférestau, hdomine, Oral nopéné, Humour Auteur: Igitur, Source: Revebebe

    ... seule parole de Christine, parole solide d’une intellectuelle romantique, incapable de mentir.
    
    Le soir, j’ai retrouvé Christine. Je l’ai remerciée pour les mensonges qu’elle avait diffusés pour sauver ma réputation. Elle a souri tendrement et sans rien dire a commencé à me dorloter, à me déshabiller et à m’offrir son corps à caresser, à lécher. Ma langue une fois encore l’a fait jouir en jouant longuement avec son clitoris et ses lèvres, en s’aventurant aussi dans ses paysages périnéens. Je ne bandais toujours pas, mais j’avais une femme près de moi qui se contentait des capacités qui me restaient pour la satisfaire, et qui m’offrait la vie sexuelle la plus intense qu’il m’était possible d’avoir dans ces conditions. L’existence s’est organisée comme cela, petit à petit. Nous avons emménagé ensemble. À l’extérieur, elle entretenait ma réputation de sacré baiseur. À l’intérieur, elle me couvrait de tendresse et me laissait lui faire du bien aussi souvent que possible, ce qui m’entretenait dans l’illusion d’une sexualité normale. Certains enviaient notre bonheur, notre accord sexuel. Nos exploits érotiques devenaient légendaires. Même Jean ignorait que je ne bandais toujours pas.
    
    — Comment avez-vous découvert la vérité ...
    ... ?
    — Par hasard en cherchant un antalgique pour un mal de tête, je suis tombé sur des pilules, acétate de cyprotérone, je n’oublierai jamais ce nom.
    — Qu’avez-vous fait ?
    — Je me suis renseigné sur internet. Ensuite j’ai remplacé les pilules par d’autres, assez semblables et inoffensives, des vitamines. Au bout de quelques jours, je me suis remis à bander.
    — Et puis ?
    — Oh, je l’ai caché assez facilement à Christine, Jean avait raison, une fille comme ça ne m’aurait jamais fait bander. D’ailleurs j’aurais dû me méfier, elle ne m’a jamais rien inspiré, pas une note de musique, pas une image, pas une couleur, pas un parfum. Elle m’avait « séduit par castration chimique », c’était son moyen de m’attirer et de me garder près d’elle. Je n’étais qu’un sextoy pour elle, mieux qu’un vibromasseur, aussi disponible, aussi efficace. Je ne posais pas de questions, j’étais présentable en société et l’hiver je lui tenais chaud.
    
    Le jury m’en a collé pour dix-sept ans. Il faut dire que Christine n’a pas survécu aux vingt-sept pilules que j’avais mises dans son hachis parmentier, tout son stock d’acétate de cyprotérone. Je me demande encore comment elle avait fait. Maintenant, à chaque fois que j’entends le trio de Schubert, je bande. 
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