1. La panne


    Datte: 21/05/2021, Catégories: fh, jeunes, caférestau, hdomine, Oral nopéné, Humour Auteur: Igitur, Source: Revebebe

    ... arriver avec un boudin pareil, même au temps de ta splendeur, elle ne t’aurait pas fait bander.
    
    Ça m’a piqué au vif, mon nouveau vif, cette façon de traiter une inconnue qui paraissait avoir bravé sa timidité pour venir jusqu’à moi. Alors, par contrecoup, je me suis intéressé à elle.
    
    Christine, c’était son nom, était étudiante en littérature, russophone, elle rédigeait avec passion une thèse sur la poésie russe de l’époque de la révolution. Elle m’avait annoncé cela comme à regret avec l’air désabusé de qui a l’habitude de voir après cet aveu s’étioler et mourir la conversation sur son sujet préféré. J’ai souri en citant :
    
    Son visage s’est illuminé et nous avons passé la moitié de la nuit à évoquer Maïakovski, Akhmatova, Mandelstam, Pasternak et tant d’autres que je ne connaissais pas ou peu. Elle m’a appris une foule de choses. Je l’écoutais avec ravissement, sans aucune idée sexuelle. Parfois je la contredisais, juste pour le plaisir de l’obliger à approfondir son argumentation, à m’abreuver de nouvelles citations.
    
    Lorsque Jean est revenu, il m’a murmuré à l’oreille :
    
    — Alors, elle te fait bander ?
    
    J’ai ri, pour faire croire à une bonne blague et j’ai ajouté :
    
    Je me suis ensuite levé et j’ai annoncé que je rentrais dormir. Le ton, la forme de mon discours, mon regard même ne laissaient clairement aucune place à Christine dans le reste de ma nuit. Je me suis éclipsé rapidement. Pendant les jours qui suivirent, je ne pensais plus à Christine, mais me ...
    ... procurais, à grand-peine d’ailleurs, les œuvres de Michel Lermontov qu’elle m’avait conseillé de lire.
    
    Puis l’absence de ma libido recommença à me tarauder. J’avais intellectuellement l’envie de baiser, mais rien ne faisait frémir le grand chauve. J’ai tenté une nouvelle approche thérapeutique, le sport, les effets secondaires ne pourraient être que bénéfiques si cela ne me redressait pas. Une à deux heures de salle par jour sur toute sorte d’instruments. Malheureusement pour ma libido, la salle n’était fréquentée que par des mâles et quelques femmes à la musculature surdimensionnée qui regardaient parfois le gringalet que je paraissais auprès d’elles avec un petit sourire narquois, voire un air méprisant. J’avais le sentiment que le sport me rendait encore plus inopérant. Après deux semaines, j’ai laissé tomber pour retourner hanter les soirées auxquelles Jean me traînait.
    
    Un soir, j’essayais une nouvelle fois mon pouvoir de séduction sur une jeune blonde tout émoustillée quand mon regard glissait sur la courbe de ses seins et qui s’arrangeait pour m’ouvrir son décolleté à chaque mouvement. Elle m’évoquait le premier trio de Schubert, un portrait de Filippo Lippi et une odeur de lilas. Sa jupe trop courte et ses cuisses légèrement ouvertes étaient une véritable invitation à la spéléologie et je ne me suis pas fait prier. Mes doigts sous sa jupe cherchaient à deviner le modelé de son sexe à travers le tissu de sa culotte lorsque Christine apparut. Elle sembla heureuse de me ...
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