Latifa reprend du service
Datte: 13/05/2018,
Catégories:
f,
ff,
fff,
asie,
cadeau,
prost,
nympho,
bizarre,
amour,
fsoumise,
fdomine,
humilié(e),
vengeance,
jalousie,
dispute,
Voyeur / Exhib / Nudisme
vidéox,
pied,
Masturbation
Oral
fdanus,
jouet,
zoo,
sm,
donjon,
attache,
BDSM / Fétichisme
baillon,
yeuxbandés,
fouetfesse,
Humour
aventure,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... comme moi, de la grande famille des serviteurs de l’État ?
— Tu sais, Élodie, j’ai beau aimer le bondage et les jeux coquins de soumission sensuelle, je suis une femme libre. On ne me garde pas en cage bien longtemps.
— Ça, je sais. Et tu sais quoi, ma puce ? Je t’aime bien comme tu es. Surtout, ne change pas.
Je me sens fiévreuse. Le venin de l’araignée doit commencer à faire son effet. Je ressens jusqu’au fond de mes tripes l’urgence d’étreindre, de caresser, de jouir dans le creux de bras accueillants. En attendant de trouver un petit moment d’intimité, nous nous embrassons longuement et à pleine bouche sous le regard médusé des encagoulés du RAID assis en face de nous, tandis que la camionnette aux vitres et phares grillagés fonce, accompagnée de ses éclairs bleus, dans les lumières orangées de l’aube.
Évidemment, cela devait arriver un jour ou l’autre. Mais j’espérais un délai supplémentaire de la part de la Providence qui a souvent été généreuse avec moi. La catastrophe se produit un vendredi après-midi, peu de temps avant Noël.
Élodie rentre chez elle plus tôt qu’à l’accoutumée, dix-neuf heures. Elle est enrhumée depuis la veille, et la fatigue aidant, elle veut s’octroyer un peu de repos. Immédiatement, elle sent quelque chose d’inhabituel, et ce n’est pas le bœuf bourguignon que j’ai préparé pour nous deux, mijotant sur la gazinière.
Nolwenn m’a attachée sur le grand lit, par poignets et chevilles, allongée sur le dos, bras et jambes en croix, et ...
... bâillonnée. Complètement nue, bien sûr, tout comme elle. Et elle s’est procuré une bonne vingtaine de petites araignées peuplant la cave. Les petites bêtes se promènent sur toute la surface de ma peau, ce qui me chatouille terriblement. Mon amante retrouvée cherche à me défaire de cette phobie qui pèse sur moi depuis l’enfance.
Elle ne fait pas du Feydeau et ne cherche pas à se cacher dans un placard, sachant que ce serait inutile. La policière reste figée au seuil de la chambre, interdite, découvrant que celle qu’elle recherche activement depuis trois mois se trouvait chez elle pendant tout ce temps et s’y trouve encore. Elle garde son sang-froid et dégaine son arme pour la pointer vers la fugitive. Les regards se croisent, se jaugent et restent en contact.
Nolwenn ne se rend pas, persuadée que celle qui la tient en joue n’osera pas tirer. Sans détourner ses yeux, elle ouvre la fenêtre en grand. Le froid nocturne entre dans l’appartement et me fait frissonner. Elle enjambe le rebord, regarde en bas, prend appui sur ses deux pieds… et saute dans le vide ! Près de cinquante mètres de chute parabolique. La nuit l’a comme avalée. Quelques secondes après, on entend un « plouf » étouffé par la distance, preuve qu’elle a plongé dans la Loire, assez profonde à cet endroit. Un incroyable exploit.
Élodie se précipite sur son téléphone, appelle ses collègues, donne des ordres pour qu’on retrouve la fugitive, morte ou vivante. Je me demande si elle prie pour que ce soit le premier ...