1. Fantasme et fantôme


    Datte: 13/05/2018, Catégories: fh, hplusag, fête, noculotte, Humour Auteur: Kaline.ka, Source: Revebebe

    ... connaît pas assez, répliquai-je. Lâchez-moi que je m’apprête. Un teinturier en plus serait excessif, ajoutai-je pressée de me libérer de la corvée et éviter de me faire brutaliser.
    
    Il me lâcha : effet de surprise ou confiance indéfectible en son pouvoir de séduction, ou en mon besoin impérieux supposé ?
    
    — Dépêchez-vous, si vous le pouvez, m’exécutai-je en quittant mon kilt et me couchant sur le divan cuisses écartées.
    
    Il se précipita sur ma bouche et sa main vers mon ventre.
    
    — J’embrasse pas. On ne se connaît pas assez. Épargnez-moi les préliminaires. Tenez-vous-en au protocole uniquement, à l’essentiel. Mettez bas pantalon, slip ou caleçon si vous en mettez.
    
    Il s’exécuta rapidement.
    
    — Mais vous êtes mou. C’est très vexant pour moi qui vous aurais mal allumé. Nous pouvons remettre à plus tard. Votre libido et votre amour-propre en seront épargnés, lui fis-je remarquer.
    — Laisse-moi te caresser.
    
    Essayant à nouveau de m’embrasser, sa main persévérait vers mon pubis tondu pour raison de soins.
    
    — Soulagez-vous, mais n’essayez pas de m’entraîner dans vos jeux. Vengez-vous de votre femme, l’invitai-je.
    
    Miracle du cerveau, son sexe se dressa, durcit et me pénétra sèchement, je mouillais par je ne sais quel réflexe, sans autre forme de préliminaires. À l’amplitude des va-et-vient, à l’application tendue, je le sentais attentif uniquement à son plaisir. Il retardait l’échéance pour porter à son paroxysme la volupté. Un pincement dans le ventre, ...
    ... annonciateur d’un éventuel orgasme, m’incita à ne pas céder à mon émotivité. Je ne voulais pas lui faire cadeau d’un orgasme non voulu, et bonne conscience de m’y avoir forcé. Je me souvins des conseils aux éjaculateurs précoces, du magazine « Parents » que mes parents laissaient traîner : penser à autre chose (tiercé, agenda, listes … etc.) pour contrôler et retarder l’échéance.
    
    Ce cône en chair sans os ferait l’affaire pour mes exercices de musculation du périnée. Je devais ne plus penser qu’à ça. Je me concentrai sur la synchronisation de la respiration et des contractions avec les nutations du bassin qu’il imprimait. Aux resserrements, il me conseilla de me détendre, me laisser aller, et profiter de l’instant. Je compris immédiatement qu’il pressentait l’acmé du jaillissement. Aussi relâchai-je la tension qui s’opposait à la pénétration. Son soupir m’informa qu’il croyait pouvoir aboutir. J’interprétai ses mouvements rotatifs du bassin à la volonté de me faire partager à sa jouissance. J’inversai les contractions à chaque retrait. Après quelques mouvements, il s’arrêta en tressaillant. Le devinant prêt de défaillir. Je lui murmurai :
    
    — Tu t’attardes ; venge-toi de ta femme.
    
    Ce qui avait marché si bien au départ pour la bandaison. Le coup de reins suivant accompagné de grognements ponctuant chaque jet que nous sommes censées ressentir selon la fantasmagorie masculine, me firent croire à la libération. Qui était ce Joe à qui il criait et dédiait sa délivrance ? était-il ...
«1...345...8»