Je me fais défoncer par mon oncle (22)
Datte: 09/05/2021,
Catégories:
Divers,
Auteur: tomflavie, Source: Xstory
... voyais plus rien, je marchais comme un robot, j’avais la bouche et la gorge sèches et en surplus, je ne débandais pas.
Je retournai au salon funéraire qui fermerait ses portes dans une quinzaine de minutes et ensuite, je rentrerais au presbytère prendre une douche glacée. À mon grand désarroi ou à ma grande joie, Marie me fit signe de m’approcher. Mon cœur s’arrêta presque. Je me rendis près d’elle en essayant d’avoir l’air normal le plus possible. Elle mit la main sur mon épaule pour me faire pencher, car je mesure 1,90m. Nouvelle décharge électrique...
Elle me dit à l’oreille qu’elle aimerait que je reste après le départ de tout le monde, qu’elle avait besoin de parler à quelqu’un qui serait susceptible d’avoir « des réponses », et qui serait apte à la guider pour les semaines pénibles qui s’annonçaient. J’eus presque une attaque... Moi, seul avec elle ? J’allais sûrement m’évanouir...
Je l’assurai de ma présence et que je ferais tout mon possible pour l’aider, tout en essayant de cacher le trouble que sa requête m’avait causé.
Je me rendis, presque en chancelant, à la petite cuisine pour prendre un verre d’eau et pour tenter de me calmer. Ma main tremblait... ou plutôt, je tremblais des pieds à la tête.
Je me forçai à me maîtriser et retournai dans la salle en demandant à tout le monde de se réunir près du cercueil. Je récitai d’une voix monocorde, et sans entendre un mot de ce que je dis, une dernière prière destinée au défunt.
Après la prière, les gens ...
... allèrent saluer Marie en l’embrassant et plusieurs vinrent me serrer la main avant de quitter. Son frère quitta le dernier après avoir serré très fort sa sœur dans ses bras. Puis, me prenant à part :
— Prenez bien soin d’elle.
— N’ayez crainte. Allez en paix mon fils.
— Prenez soin d’elle...
Était-ce à double sens ? Avait-il lu dans mes pensées ? Avait-il vu dans mes yeux que je ne désirais qu’une chose : éclater les trous de sa petite putain de sœur ?
— Allez en paix mon fils...
Avais-je, sans le vouloir, indiqué clairement à Jacques : T’en fais pas, je vais la défoncer comme elle le mérite ta petite chienne !
Allons Émile ! Tu divagues, tu es en train de perdre la raison ! Ton imagination te joue des tours. Va-t’en au plus vite ! Quitte cet endroit !
Ma décision était prise : j’écouterais Marie quelques instants, lui donnerait quelques conseils et je filerais, prétextant quelques occupations urgentes.
Je me retournai et je vis Marie agenouillée sur le prie-Dieu à côté du cercueil, touchant les mains de son jeune mari en pleurant doucement. Dès que je vis son cul, ma décision de partir s’envola.
Je m’agenouillai à sa droite, mon corps frôlant le sien. Je mis ma main gauche sur son épaule droite que je serrai légèrement, lui laissant savoir par ce simple geste que je compatissais.
Immédiatement, elle éclata en sanglot et nicha sa tête au creux de mon épaule. Mon cœur voulut sortir de ma poitrine. Espérant qu’elle ne remarquât rien, j’entourai ...