1. Histoire des libertines (36) : La Du Barry, la dernière favorite


    Datte: 04/05/2021, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... assister à la cérémonie. Jeanne, éblouissante de beauté, réussit son entrée, alors qu’une meute de loups s’attendait à ce qu’elle soit ridicule.
    
    INIMITIES ET INTRIGUES
    
    Le roi, amoureux fou de sa maîtresse, lui donne beaucoup de cadeaux et présents (tels que bijoux, châteaux, etc.). Le 24 Juillet de la même année, Louis XV offre à sa nouvelle favorite, le Petit Trianon (bâti autrefois pour Madame de Pompadour, pour s’y reposer en paix, il sera donné plus tard à Marie-Antoinette par Louis XVI) ainsi que le domaine de Louveciennes et de Saint-Vrain et tous les revenus de ces propriétés.
    
    La Cour est outrée. Le Roi, après s’être abaissé à mettre dans son lit la Pompadour, une ambitieuse bourgeoise, se ridiculise à présent avec une vulgaire cocotte ! Humiliation terrible pour toutes les femmes qui peuplent Versailles ! Certains courtisans ne supportent pas qu’une jeune fille de maquerelle, sans bonne famille, pire, une prostituée, soit devenue la nouvelle maîtresse du roi.
    
    Elle est jalousée pour sa beauté par tant d’autres femmes de la cour, qui souhaitent l’évincer dans le cœur de son royal amant. Malgré la faveur royale, une bonne partie de la Cour brocarde la « noblesse de la verge ».
    
    Jeanne s’acclimate pourtant à la Cour avec un naturel et une douceur qui en désarçonnent plus d’un…Jeanne du Barry s'adapta parfaitement aux usages de la cour, mais ne s'intéressa guère aux affaires et ne chercha pas à y jouer de rôle politique. Intermédiaire de la coterie du ...
    ... maréchal de Richelieu, elle ne fut pas sans influencer discrètement telle ou telle décision.
    
    Généreuse, sensible et dépourvue d’ambition, la favorite a beau, au contraire de la Pompadour, se tenir à l’écart de la politique, se farder le moins possible, ménager les susceptibilités et les egos, elle se découvre ouvertement ostracisée par l’entourage de son amant. Et la cible de campagnes venimeuses qui, pour la plupart, raillent ses origines et son parcours licencieux. La Cour est un univers sans pitié, où fleurissent les commérages et où s’épanouissent les plus vils instincts.
    
    Il convient de souligner que Louis XV et Madame du Barry se furent mutuellement fidèles durant toute leur liaison. L'attachement de Louis XV fut indubitable. On connaît son agacement face aux querelles d'étiquette des arrogantes marquises et duchesses de sa cour... La fraîcheur d'esprit de Madame du Barry, sa gaieté, sa simplicité, sa gentillesse foncière et ses talents dans les jeux de l'amour surent séduire le roi vieillissant et le réconforter.
    
    Jamais plus Jeanne ne reverra les Du Barry, ni son « mari », ni le roué.
    
    Le roi dit à Richelieu : « Je suis enchanté de votre Madame du Barry, c’est la seule femme de France qui me fait oublier que je suis sexagénaire ».
    
    Quand il confiera à un proche son étonnement devant certaines pratiques de Jeanne, un grand seigneur lui répond : « Cela se voit que vous n’allez pas au bordel, Sire ! ». Grâce à Jeanne, Louis XV va désormais au bordel tous les jours ...
«1...345...9»