1. Histoire des libertines (36) : La Du Barry, la dernière favorite


    Datte: 04/05/2021, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... veut aussi la marchander auprès du roi. Il espère que, si Jeanne devient la maîtresse officielle du roi de France, il va ainsi obtenir de nombreuses charges pour lui et pour sa famille et devenir très riche. Il va arriver même jusqu’à la surnommer ‘‘le morceau du roi’’.
    
    Le maréchal de Richelieu, vieux libertin très bien en cour, ancien proche de la Pompadour, souhaitait lui aussi placer une femme à sa dévotion pour contrer Choiseul.
    
    Les amis intimes du roi (Richelieu, Soubise) parlèrent de Jeanne à Dominique-Guillaume Lebel, valet du roi de France et, avec la Pompadeur, grand pourvoyeur des maîtresses royales, pour que celle-ci devienne la nouvelle favorite officielle.
    
    Lebel, qui veut en avoir le cœur net se rend chez du Barry pour voir la jeune Jeanne. Quand il la voit, il est lui aussi tout de suite charmé par la beauté de la jeune demoiselle Bécu. Il revient le lendemain pour amener Jeanne au château de Versailles. Avec l’aide de Richelieu, et après l’avoir « essayé », Lebel place Jeanne sur le chemin du roi, puis dans son lit. C’est dans l’appartement de Lebel que Louis XV baise pour la première fois Jeanne.
    
    Le succès est immédiat. Loin des petites pucelles du Parc aux cerfs, Jeanne fait bénéficier à Louis XV de tout son savoir-faire. En peu de temps, Louis XV s'éprit vivement de Jeanne, dotée d'un charme infini et dont les talents aux jeux de l'amour lui donnaient une nouvelle jeunesse.
    
    Des formes plantureuses, une crinière de lionne, des yeux bleus en ...
    ... amande, le visage d’une douceur exquise… Le Roi tombe amoureux fou, à près de soixante ans, de cette beauté douce et sensuelle, si experte aux jeux de l’amour.
    
    Le roi désira faire de Mademoiselle de Vaubernier sa nouvelle favorite. Mais cela ne pouvait s'accomplir, convenances exigent, sans une présentation officielle à la cour par une personne y ayant ses entrées et sans que la personne présentée fût mariée !
    
    MARIAGE BLANC ET PRESENTATION A LA COUR
    
    Jean-Baptiste étant déjà marié, il fit appel à son frère Guillaume, encore célibataire, qui accepta d’être cocufié par le roi, en échange de nombreuses compensations. En septembre 1768, le père tertiaire franciscain Gomard de Vaubernier (le probable père de Jeanne !) bénit l'union de Jeanne et Guillaume : Jeanne devint donc la belle-sœur de son amant !
    
    Guillaume, qui a accepté de jouer le rôle du mari complaisant, dûment pensionné, est renvoyé dans son Languedoc natal. Pour prix de ses services, le souteneur, Jean-Baptiste du Barry, reçut de son côté le vidamé de Châlons en Champagne.
    
    Mariée et munie d'un nom sonnant mieux que Bécu, Madame la comtesse du Barry fut présentée à la cour le 22 avril 1769.
    
    Pour marraine, on eut recours à la comtesse de Galard de Béarn. Veuve, issue d'une très ancienne famille, âgée et surtout très endettée, elle accepta de présenter Jeanne à la cour contre paiement de ses dettes, à la réprobation des courtisans bien-pensants. Les dames de la cour, outragées, ne sont même pas venues ...
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